Le meurtrier d'Océane aurait été victime d'agression sexuelle durant son enfance.
Le meurtrier de la petite Océane, une fillette de 8 ans tuée samedi dernier à Bellegarde
(Gard), a été victime d'agression sexuelle lorsqu'il avait 13 ans, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France.
Cet homme de 25 ans, père de trois enfants dont un bébé de deux mois, "a été victime
d'agression sexuelle, lorsqu'il était âgé de près de 13 ans, perpétrée par un ami
de la famille qui a été jugé et condamné pour ces faits", a précisé cette source.
Titulaire d'un CAP carrosserie, il avait eu comme dernier emploi avant les faits un poste en intérim dans les espaces verts, selon cette source. Auparavant, il avait eu de multiples emplois, notamment dans une grande surface de viande ou en tant qu'ouvrier agricole dans des vignes.
"C'est tout sauf un marginal", a-t-elle ajouté.
"Il souffrait d'un problème d'alcoolisme ponctuel, c'est-à-dire que quand il n'allait
pas bien, au lieu de prendre un Lexomil, il prenait de l'alcool", a encore indiqué
cette source.
Sa compagne âgée de 22 ans et mère de ses deux derniers enfants, s'est dite samedi,
dans une interview au quotidien Midi Libre, "anéantie" par l'affaire.
"Il n'y a rien dans le comportement de Nico qui aurait pu laisser penser à ça", a-t-elle ajouté, décrivant une "vie de famille normale" et son compagnon comme étant "tendre et travailleur" et "un père tendre qui s'occupait bien de ses enfants". Elle a précisé qu'il avait un "gros" problème d'alcool: "il se cachait parfois pour boire. Moi je ne voulais pas qu'il boive à la maison à cause des enfants", raconte-t-elle.
Elle relate le moment où il lui a avoué les faits: "il n'arrivait pas à me le
dire. Puis il a dit +c'est moi+. +Mais quoi toi?+ +C'est moi, c'est moi. C'est
moi qui ai tué Océane+. Il s'est mis à genoux, il n'arrêtait pas de pleurer".
"Quand il est parti se livrer, il était vraiment dans un état de détresse, de souffrance, j'ai cru qu'il allait se suicider alors j'ai appelé la gendarmerie pour leur dire ce qu'il m'avait avoué. Et je leur ai dit qu'il allait se rendre. Je voulais être sûre qu'il y était. J'avais peur pour sa vie", a-t-elle dit.
Océane a été tuée samedi dernier après être sortie pour se rendre chez une amie habitant à 300 mètres de son domicile. L'autopsie de son corps, découvert dimanche matin, a révélé qu'elle avait été victime d'attouchements sexuels, asphyxiée et poignardée à quatre reprises. Le meurtrier s'est présenté mardi soir à la gendarmerie pour demander à effectuer un test ADN avant d'avouer les faits.