Le plan "Grand Froid" levé à Toulouse

Dès lors que les températures hivernales remontent, le plan grand froid est modifié. Des places ferment.

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Le plan grand froid activé à Toulouse

Le préfet de la Haute-Garonne, en lien avec la mairie de Toulouse, a décidé d¿activer le plan grand froid depuis jeudi 12 janvier. Une cinquantaine de places d'hébergement supplémentaires pour les sans-abris ont été ouvertes à Toulouse.

Le plan grand froid n'est plus activé en raison de la douceur des températures. A Toulouse, 70 places d'hébergement d'urgence ont été ainsi fermées. Le risque de mortalité chez les personnes sans-abris reste élevé. Dans la ville rose, le 115 est obligé de refuser près de neuf appels sur dix. Les associations dénoncent un gâchis.

Dans la nuit du 18 au 19 janvier, la préfecture de la Haute-Garonne a décidé de lever le plan grand froid activé depuis le 13 janvier sur Toulouse. Motif : la hausse des températures. Ce sujet fait débat auprès des associations sociales et caritatives. Le paradoxe : les places d'hébergement d'urgence existent mais ne peuvent être utilisées.

"On gère le 115 au thermomètre alors qu'il faudrait le gérer à la demande. C'est-à-dire qu'on regarde quelle température il fait et à partir du moment où il ne fait pas si froid que cela, les gens peuvent se débrouiller. De fait, il y a une forme de cynisme politique qui consiste à dire : après tout, s'ils sont dehors c'est qu'ils l'ont bien cherché. Il ne fait pas si froid, on les laisse", explique Mathieu Angotti, directeur général de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars).

La mairie de Toulouse estime qu'il manque 100 places pérennes d'hébergement, c'est-à-dire hors plan "Grand Froid". Le dispositif d’accueil et d’hébergement d’urgence de la Haute-Garonne compte 401 places à l’année complétées par 40 places pour la période du 1er novembre 2011 au 31 mars 2012, soit 441 places actuellement. Par  ailleurs « la  halte de nuit », d’une   capacité   de  25  places, est également ouverte pour l’accueil des personnes ne souhaitant pas un hébergement. L'espace du Grand Ramier n'ouvre qu'en cas de températures très négatives.

A Paris aussi, l'hiver serait trop doux pour les sans-abris

"La situation sur le plan climatique est plus clémente, mais sur le plan humain plus dramatique" explique Eric Molinié, le nouveau président du Samu Social nommé en octobre 2011 sur France-Info. Actuellement, à Paris, il meurt, par semaine, un ou deux sans domicile fixe.

Au niveau national, près d'un appel sur deux au numéro du Samu social, le 115,

n'a pas abouti à une solution d'hébergement en décembre, par manque de place, une

proportion qui passe à 61% pour les couples avec enfants, selon le baromètre hivernal

du 115 publié vendredi par le quotidien La Croix.

"Ce chiffre reflète la gestion de l'exclusion "au thermomètre", qui adapte avant tout l'offre d'hébergement d'urgence aux conditions climatiques avant de s'adapter aux besoins des personnes. Au manque de places pérennes pour accueillir les personnes, s'ajoute la douceur de cet hiver qui limite l'ouverture des dispositifs temporaires", déplore la Fnars

(Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) dans son enquête.

Les familles et les étrangers particulièrement touchés

Les ménages avec enfants sont particulièrement mal lotis. Ils représentent 46 % des personnes ayant appelé le 115 en novembre, et 35 % en décembre. Mais seuls 39 % d'entre eux ont obtenu un hébergement, contre 60 % pour les personnes isolées.

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