Le policier auteur du tir contre un trafiquant à Millau présenté devant le procureur du pôle criminel de Montpellier
Un mort à Millau, après un contrôle de la BAC
A Millau, un conducteur de 25 ans a refusé d'obtempérer à un contrôle de la BAC. Après une course-poursuite et des coups de feu, il a percuté un poteau avec sa voiture et est décédé dans l'accident.
Le policier auteur du tir mortel contre un trafiquant fuyard, mardi, à Millau, sera présenté vendredi après-midi, devant un juge d'instruction de montpellier, en vue de sa mise en examen.
"Violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner" ou "homicide volontaire" ? La qualification de la mise en examen du policier auteur du coup de feu mortel sur un jeune homme de 26 ans fuyant un contrôle mardi à Millau devrait être décidée vendredi par le juge d'instruction de Montpellier devant lequel il doit être présenté.
L'automobiliste victime du tir avait tenté de se soustraire à un contrôle de la Brigade anti-criminalité. L'autopsie de son corps avait révélé qu'il avait bien été tué par une balle tirée
par un des deux policiers et non dans un accident de voiture au terme d'une course poursuite, comme l'avait d'abord suggéré le procureur de Rodez dans la journée de mardi.
Le policier soupçonné d'être l'auteur de ce tir mortel, a reconnu avoir fait feu en direction de l'automobile de la victime et a expliqué avoir cru son collègue en danger.
Mardi vers 03H00, deux policiers de la Brigade anti-criminalité de Millau avait tenté d'intercepter une puissante voiture qui arrivait à vive allure sur un rond-point.
Après une course poursuite, la voiture avait fait un demi-tour brutal et les deux policiers étaient descendus de leur propre véhicule pour s'avancer à pied vers le fuyard. Celui-ci avait alors accéléré en direction des policiers, qui avaient chacun ouvert le feu une fois. La seconde balle a été retrouvée dans l'habitacle du véhicule.
Dans un premier temps, des sources proches de l'enquête avaient indiqué que l'homme
était décédé dans l'accident de sa voiture, qui a heurté un poteau, puis un second, avant de s'immobiliser. Aucun impact de balle n'avait initialement été trouvé sur le corps de la victime par le médecin qui l'avait examiné.
Les policiers avaient décidé d'intercepter la victime pour deux infractions routières bénignes et parce qu'ils soupçonnaient le véhicule de servir à transporter de la drogue. L'inspection générale de la police nationale (IGPN), à qui les investigations ont été confiées après les coups de feu, a découvert 1,6 kilo de résine de cannabis dans la voiture.