On en apprend un peu plus sur l'opération qui a abouti à la mort du tueur au scooter.
Affaire Merah : le rapport du patron du RAID
Le point s'est procuré le rapport du patron du Raid sur l'intervention qui a abouti à la mort de l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban, Mohamed Merah. On en apprend un peu plus sur l'opération du RAID et l'assaut final même si des questions demeurent.
Le point s'est procuré le rapport du patron du RAID sur l'intervention qui a abouti à la mort de Mohamed Merah le 22 mars 2012 à Toulouse. Amaury de Hautecloque détaille l'intervention de ses hommes et l'assaut final.
Ce rapport date du 23 mars 2012, le lendemain de la mort du tueur au scooter.
Amaury de Hautecloque souligne d'abord que consigne a été donnée à ses hommes de "conserver à l'esprit l'impérieuse nécessité de l'interpeller et d'interpréter avec la plus stricte rigueur les conditions de la légitime défense".
Le patron du RAID revient sur la tentative d'interpellation manquée de Mohamed Merah le 21 mars 2012 à 3h15. Il affirme que Merah reconnaît d'emblée être l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban, sans manifester le moindre remords. Amaury de Hautecloque détaille ensuite la phase de négociations qui s'engage, souligne la bonne volonté affichée par Merah qui négocie sa reddition "durant toute la négociation, Mohamed Merah faisait preuve, en apparence de bonne volonté".
Avant le revirement. Merah déclare finalement ne pas vouloir se rendre et avoir mis à profit le temps des négociations pour se reposer et se préparer à un assaut avec les forces de l'ordre.
L'assaut inévitable donc. Et son issue inévitable aussi d'après le patron du RAID qui explique notamment pourquoi les gaz lacrymogènes n'ont pas été utilisés. Avant de conclure : "malgré les efforts déployés, en retardant au plus loin ses actions légitimes de riposte proportionnée qui auraient permis de mettre un terme plus tôt aux tirs dont nous étions l'objet et de préserver l'intégrité de ses personnels, en s'interdisant l'utilisation de certaines techniques et de certaines armes alors même que les circonstances l'auraient justifié, le RAID n'est pas parvenu à interpeller Mohamed Merah et à le maintenir en vie contre son gré".