Depuis 3h05 ce matin, l’homme soupçonné d’être responsable de la mort de sept personnes à Toulouse et Montauban est cerné par le Raid dans un immeuble de
Le 11 mars, un militaire d'origine arabe est assassiné par balles à Toulouse au cours d'un rendez-vous pris pour vendre son véhicule. Le 15 à Montauban, deux militaires d'origine arabe et antillaise sont abattus à proximité de leur caserne alors qu'ils se rendaient dans une boulangerie, un de leur camarade est grièvement blessé. Les témoignages de passants suggèrent que c'est la même personne qui a agit dans les deux cas: un homme circulant sur un puissant scooter et habillé de noir. Rapidement, les expertises ballistiques confirment en effet que la même arme a été utilisée dans les deux cas. A ce moment-là, il est encore difficile d'établir les motivations du tueur.
Le comble de l'horreur
Le 19, Toulouse bascule dans la peur. "Le tueur au scooter" comme la presse commence à l'appeler refait son apparition devant une école juive de Toulouse, l'établissement Ozar Hatorah à 8 heures du matin. Armé cette fois de deux pistolets, l'homme tue un rabbin de 30 ans, ses deux fils de 4 et 5 ans ainsi que la fille du directeur de l'école âgée de 7 ans.
L'homme parvient à prendre la fuite mais il a été filmé par des caméras de surveillance.
L'intervention du Raid
Plus de 200 enquêteurs sont mobilisés à Toulouse et Paris pour tenter d'identifier le tueur et de retrouver sa trace. Méticuleux, il semble n'avoir laissé aucune empreinte derrière lui. Mais grâce à une adresse Internet, une piste se dessine. Dans le collimateur de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur), un jeune homme de 24 ans, Mohamed Merah, un Français d'origine maghrébine qui aurait participé au djihad (la "guerre sainte" islamique) dans les zones troublées de la frontière pakistano-afghane.
Le Raid, positionné à Toulouse, met alors une opération en place pour tenter de l'interpeller. Le suspect est localisé dans un petit immeuble du quartier de la Côte Pavée à Toulouse qui est encerclé à partir de 3 heures du matin dans la nuit de mardi à mercredi. Les voisins font état d'échanges de coups de feu mais le suspect reste enfermé dans l'appartement. Les négociations débutent alors pour tenter de le convaincre de sortir mais Mohamed Merah déclare vouloir se rendre de lui-même dans l'après-midi.
A l'heure actuelle, l'immeuble est toujours encerclé et les négociations continuent.