L'homme qui s'accuse du meurtre de Patricia Bouchon est toujours en garde-à-vue.
Bouloc : un homme s'accuse du meurtre de Patricia
Un individu s'est rendu dans une gendarmerie du Tarn. Il s'accuse du meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon, retrouvée morte il y a 18 mois.
Ce nouveau rebondissement dans l'affaire du meurtre de Patricia Bouchon est maintenant suspendu aux résultats des tests ADN.
Des tests comparatifs entre l'ADN de l'individu qui revendique le meurtre et les traces ADN retrouvés sur le corps de la victime, son chouchou et une boucle d'oreille ainsi que des traces retrouvées sur les lieux du crime. Les résultats de ces analyses pourraient être connus en soirée.
D'après une source proche de l'enquête, l'individu s'est présenté samedi matin, peu avant 11 heures, à la gendarmerie de Vielmur-sur-Agout, non loin de Castres pour s'accuser du meurtre de cette mère de famille de 49 ans.
C'est à la gendarmerie de Vielmur-sur-Tarn, près de Castres, que l'homme s'est rendu, samedi matin.
Des hommes de la cellule qui suit cette affaire au sein de la section de recherches (SR) de gendarmerie de Toulouse sont venus pour l'entendre et l'ont ensuite transféré à Toulouse. L'homme, qui serait âgé de 36 ans, a été placé en garde-à-vue dans l'après-midi. Cette garde-à-vue a été prolongée de 24 heures dimanche matin. L'individu aurait refusé la présence d'un avocat, du moins jusqu'à la prolongation de cette garde-à-vue.
Le Procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, ne s'est encore livré à aucune déclaration, dans l'intérêt de la famille de la victime, son mari et sa fille notamment.
Du côté des enquêteurs, même prudence, d'autant que dix gardes-à-vues ont déjà eu lieu dans le cadre de cette affaire, sans aucun résultat.
"Des gardes à vue ont déjà eu lieu sans résultat pour identifier le meurtrier de Patricia Bouchon, rien ne permet de dire pour l'instant qu'on est devant une piste sérieuse", rapporte l'AFP.
LES FAITS
Patricia Bouloc avait disparu, le 14 février 2011, alors qu'elle effectuait son jogging matinal à Bouloc, au nord de Toulouse.
Malgré un important dispositif de recherches, le corps de Patricia Bouchon, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains, n'avait été retrouvé que six semaines plus tard, le 29 mars à Villematier, à dix kilomètres de son domicile, en direction du Tarn. Son corps était dissimulé dans une conduite d'eau sous une petite route. Elle avait les vertèbres cervicales et le crâne brisés. L'autopsie a plus tard révélé que la victime était morte par étranglement. Patricia Bouchon avait un gant en latex au fond de la gorge. Celui-ci n'est pas à l'origine de son décès.
L'ENQUETE
700 cent témoins entendus, des centaines de vérifications : pendant près d'un an, dix-huit enquêteurs ont travaillé sur l'affaire de Bouloc, au sein de la cellule "Disparition 31". Une dizaine de gardes-à-vues a eu lieu, sans résultat.
Le 25 février notamment, un homme de 38 ans est placé en garde-à-vue. Des témoins l'auraient aperçu quelques heures avant la disparition de Patricia Bouchon. Il sera relâché le lendemain.
Un mois, plus tard, un homme de 39 ans, domicilié à Grenade-sur-Garonne, est lui aussi placé en garde-à-vue. Les perquisitions à son domicile ne donnent rien, il est relâché.
Un an après la disparition de Patricia Bouchon, une marche blanche avait réuni 250 personnes à Bouloc, le 15 février 2012, pour ne pas oublier ce meurtre et relancer l'enquête.