Mercredi, quatre experts ont soutenu la thèse de l'accident chimique.
Depuis mardi, la cour d'appel de Toulouse examine la thèse officielle : celle de l'accident chimique.
Que s'est-il passé le matin du 21 septembre 2001 ? S'ils manquent de preuves formelles, les experts ont en revanche des certitudes.
La première, c'est que la gestion des déchets sur le site n'était pas conforme aux règles de sécurité. Ce qui explique comment un sac de DCCNA a pu se retrouver dans le hangar 335 qui n'était pas censé en contenir.
D'après Jean-Luc Géronimi, expert judiciaire, le salarié de la Surca (entreprise sous-traitante en charge de la gestion de ces déchets dans l'usine AZF), Gilles Faure, a, le19 septembre 2001, découvert dans le 335 un GRVS (sac de très grande capacité) éventré et "fuyard" de NAI.
"Il transfère dans une benne blanche et par pelletage le produit présent dans ce sac ou déjà au sol tout en essayant de sauver le plus possible de "produit propre". Lors de cette opération, Gilles Faure a inévitablement ramassé quelques kilos de DCCNA liés au secouage des sacs pour les vider de leur restant de contenu, préalablement à leur évacuation".
Les produits introduits dans la benne pouvaient permettre le croisement de produits incompatibles, conclut Jean-Luc Géronimi.
La défense, elle, continue d'affirmer qu'il n'est pas possible de pelleter du DCCNA sans être grandement incommodé. Elle soutient également que le sac de DCCNA était vide de tout produit, que son contenu a été tracé et retrouvé chez le client et qu'il n'est pas possible de savoir quand, précisément, ce sac a été déposé dans le 335.
Toujours selon les experts judiciaires, c'est en tout cas le contenu de cette benne blanche que Gilles Faure dépose dans le box du hangar 221, quelques minutes avant l'explosion.
Qui est, selon le collège expertal, le résultat d'une réaction chimique violente entre ces deux produits incompatibles.