Un présumé islamiste radical interpellé vendredi à Toulouse a été relaché. La garde à vue des 16 autres a été prolongée.
Les hommes interpellés seraient issus d'un groupuscule islamiste appellé Forsane Alizza. Il s'agit d'une mouvance salafiste radicale. Qui sont ces gens, que pronent-ils ?
La famille du seul homme relâché parmi les 17 interpellés vendredi dans plusieurs villes de France et soupçonnés de vouloir mener le jihad en France a salué lundi la "fin d'un cauchemar" et déploré l'erreur dont a été victime, selon elle, ce jeune Toulousain de 23 ans.
"Mon frère a été relâché dans la nuit de dimanche à lundi. On ne sait pas ce qui s'est passé réellement. Ils lui ont expliqué que c'était une erreur", a déclaré à l'AFP Sonia Bachtak, demi-soeur de cet agent d'une société de sécurité travaillant pour le réseau de transport public toulousain Tisséo.
Il aurait été arrêté sur délation
Le jeune homme avait été interpellé, selon des sources concordantes, au domicile de sa mère dans le quartier de la Faourette, proche du quartier sensible du Mirail, au prix d'un grand déploiement de policiers.
Selon Mme Bachtak, son demi-frère a été arrêté "sur une délation" et ceux qui l'ont faite "ont bien brodé, c'est pour cela qu'il y a eu deux fourgons et qu'ils ont tout cassé pour rien".
La jeune femme avait dénoncé l'arrestation du jeune homme dès vendredi en assurant qu'il n'avait jamais eu affaire à la justice, ni "mis les pieds dans un commissariat", et qu'il "n'avait rien à voir" avec les islamistes.
L'homme relâché "n'est pas en état de s'exprimer", a-t-elle déclaré. Sa mère n'a pu être jointe.
Les 16 autres restent en garde à vue
Le chef du groupe radical salafiste Forsane Alizza ("les Cavaliers de la fierté"), Mohamed Achamlane, interpellé à Nantes, a été transféré lundi à Paris en vue de sa présentation aux juges antiterroristes, qui ont prolongé la garde à vue de quinze autres islamistes présumés.
Ces gardes à vue, dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouverte début mars, peuvent durer quatre jours dans de tels dossiers, soit jusqu'à mardi matin.