En Midi-Pyrénées, ce n'est pas la première fois que des interpellations ont lieu dans les milieux islamistes radicaux.
Les hommes interpellés seraient issus d'un groupuscule islamiste appellé Forsane Alizza. Il s'agit d'une mouvance salafiste radicale. Qui sont ces gens, que pronent-ils ?
Le Ministre de l'Intérieur indique à propos des personnes interpellés dans l'opération coup de filet dans les milieux islamistes radicaux en France dont deux à Toulouse qu'"ils se réclament du moudjahidisme et cultivent une idéologie extrémiste radicale".
Pendant l'arrestation du leader d'un groupuscule islamiste radical dissous Forsane Alizza le 30 mars 2012, la police a mené conjointement des interpellations dans plusieurs villes de France dont Toulouse et Castelnau-d'Estretefonds.
Ce coup de filet n'a aucun lien direct avec l'affaire Mohamed Mérah, indique la police. Le président-candidat Nicolas Sarkozy a affirmé : "Il faut faire bien attention à ce que les Français ne cèdent ni à la colère, ni à la vengeance, ni à l'amalgame", et il a aussi avoué : "cependant il y a un contexte".
Mansour Sayah, enseignant socio-linguiste et directeur de recherche à l'université Toulouse II témoigne : "une minorité infime de gens exploite toutes les situations pour qu'on parle d'elle. Ce sont des électrons-libres qui ne peuvent impliquer la masse".
Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête, un éventuel complice de l'auteur des tueries de l'école juive de Toulouse et des militaires de Montauban est toujours recherché par les enquêteurs.
En Midi-Pyrénées, ce n'est pas la première fois que des opérations dans les milieux islamistes radicaux sont menées. Deux présumés complices de Khaled Kelkal sont arrêtés à Toulouse en 1995.
En février 2007, onze personnes sont interpellés à Toulouse et à Artiguat (09). Un toulousain est également arrêté en octobre 2007. Huit personnes de cette filière sont condamnés en juillet 2009 à Paris, pour avoir mise en place une filière djihadiste. Les accusés écopent entre 6 mois et 6 ans de prison.
Deux autres personnes isolées sont actuellement assignées à résidence, un dans le Gers, l'autre dans le Tarn, pour complicité liée à un acte terroriste.