C'est un message ambigu que les Farc ont délivré lundi soir au sujet de Roméo Langlois.
Depuis sa disparition le 28 avril dernier, on attendait un message de leur part.
Les guérilleros des Farc s'en sont acquittés cette nuit. Dans une vidéo, ils admettent détenir le journaliste français d'origine aveyronnaise et disent espérer "pouvoir résoudre rapidement cette impasse".
Ils assurent qu'il sera bientôt libéré sain et sauf mais posent une condition à cette libération : l'ouverture d'une large débat national et international sur la liberté d'informer.
Le ministre colombien de la défense dénonce un chantage. "S'ils le détiennent, qu'ils le libèrent d'urgence, sans retard et sans incertitudes", a notamment déclaré Juan Carlos Pinzon, ajoutant que la guérilla se livrait à un exercice médiatique, aux dépens du journaliste français. Les Farc continuent manifestement à considérer le journaliste français comme un prisonnier de guerre, car ce dernier était vêtu d'une tenue militaire au moment de l'attaque.
Roméo Langlois a été enlevé le 28 avril dernier alors qu'il accompagnait une brigade, dans le cadre d'un reportage dans le sud du pays, à la lisière de la forêt amazonienne.
Roméo Langlois, 35 ans, exerçait depuis environ dix ans en Colombie et plus particulièrement, ces six dernières années, pour le compte de France 24.
Originaire de l'Aveyron où réside sa famille, Roméo Langlois est devenu correspondant
pour le Figaro au début des années 2000, après des études à Sciences politiques
et en communication, puis il a travaillé pour France 24.