55 oiseaux retrouvés morts de froid vers Gruissan dans l'Aude. Les pattes prises dans la glace.
Flamants morts de froid à Gruissan
Les rescapés sont soignés près des Saintes en Camargue. A Gruissan dans l'Aude plus d'une cinquantaine de flamants sont morts décimés par le froid.
Le vent et le froid qui sévissent sur les bords de la Méditerranée dans l'Aude déciment les flamants roses, qui succombent à l'épuisement ou meurent les pattes prises dans la glace, ont indiqué différents acteurs venus à leur secours mercredi.
Pas moins de 55 flamants roses ont été ramassés morts mercredi dans les zones humides autour de Gruissan, localité proche de Narbonne et de la Méditerranée, indique le major Gérard Azibert, à la tête des pompiers locaux.
Seuls ont été ramassés, les échassiers qui étaient accessibles. "Il faut peut-être multiplier par trois (le chiffre de 55) pour être proche de la réalité" des flamants tués par le froid, selon les pompiers.
"On a un vent à 90 km/h, il fait moins sept degrés - ce qui est très rare ici -, mais le froid ressenti doit être à moins 17, les étangs et les plans d'eau de la commune sont gelés", a expliqué Roger Lopez, adjoint au maire. Les flamants se laissent prendre les pattes dans la glace, les brisent en essayant de se libérer, ou meurent sans cela de froid et de fatigue ".
Leur venir en aide est malaisé parce que les échassiers, quand ils ont encore assez d'énergie, ne se laissent pas approcher.
Les pompiers de Gruissan en ont quand même récupéré neuf vivants, dont huit ont survécu et se rétablissaient dans un enclos spécialement construit pour eux dans la caserne, dans un coin du hangar aux camions. Un peu pris de court par le régime alimentaire des flamants roses qui se nourrissent de microcrustacés pas faciles à trouver, les pompiers ont fini par se procurer des granules spécialement conçus pour les échassiers.
Autre difficulté à surmonter : rétablir la circulation sanguine dans les pattes des plus faibles, faute de quoi ils seraient morts.
A l'aide de tissus, les pompiers leur ont fabriqué des culottes laissant passer les pattes et permettant de les suspendre pour les maintenir en position verticale malgré leur faiblesse, a raconté le major Azibert.