Ce dimanche, seuls les grands électeurs de Lozère et des Pyrénées Orientales sont appelés aux urnes.
La voix est libre - L-R du 10/09/2011
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Le scrutin démarre à 8 h 30 dans les palais de justice de Perpignan et de Mende.
Au total trois sièges sont à pourvoir dans la région.
Un, en Lozère, celui de Jacques Blanc UMP, deux dans les Pyrénées Orientales, ceux du radical Jean-Paul Alduy et de l'UMP, Paul Blanc qui ne se représente pas.
En lice : l'actuel président de la Région, Christian Bourquin et l'un de ces prédécesseurs Jacques Blanc.
Pour être franc, l'élection de dimanche ne passionne pas les foules et pourtant pour la première fois, le Sénat pourrait bien basculer à gauche. 165 sièges sont à renouveler sur 343.
Dans la région, la droite majoritaire chez les sénateurs, pourrait aussi perdre des voix.
Les départements concernés.
Pyrénées Orientales2 sièges à pourvoir, 1089 grands électeurs, et 12 candidats.
Lozère1 siège à pourvoir, 340 électeurs et 3 candidats.
L'Hérault, le Gard et l'Aude seront renouvelables en 2014.
Le scrutin comment ça marche ?
Deux tours
Le premier entre 8 h 30 et 11 h 00
Le second, si nécessaire entre 15 h 30 et 17 h 30
Qui vote ?
Des députés, des conseillers régionaux, des conseillers généraux et des délégués des conseils municipaux.
Ils recoivent une amende de 100 euros en cas de désaffection.
Comment ?
Les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours dans les départements élisant 3 sénateurs ou moins.
Enjeux dans les Pyrénées Orientales avec l'AFP
Le Parti socialiste a exclu en 2010 Christian Bourquin, le président de la région Languedoc-Roussillon, pour son positionnement pro-Frêche, mais il n'en compte pas moins sur lui pour arracher à la droite un des deux sièges de sénateur dans les Pyrénées-Orientales.
Face à M. Bourquin, deux ténors de droite: Jean-Paul Alduy, 69 ans, sénateur sortant et président de l'agglomération de Perpignan après en avoir été le maire pendant 16 ans, et le député François Calvet, président départemental de l'UMP.
Dans ce département de 450.000 habitants comptant 1.088 grands électeurs, l'agglomération de 250.000 habitants n'en recense que 490. "La ville est moins influente que les communes", note un collaborateur de M. Alduy.
C'est donc dans les villages de Catalogne que les trois favoris du scrutin ont fait porter leur effort pour gagner les maires à leur cause.
Dans les campagnes, fief de la gauche alors que la droite capitalise dans la région de Perpignan, M. Bourquin et sa suppléante, Hermeline Malherbe, présidente PS du conseil général depuis les dernières cantonales, ont des atouts à faire valoir.
"M. Bourquin et Mme Malherbe font miroiter des subventions, comme par hasard. Je ne crois pas que les grands électeurs se laissent impressionner. Dans l'isoloir, ils sont en totale liberté. Ce ne sont pas des gens qu'on achète", dénonce M. Alduy.
Exclu du PS en 2010, comme une cinquantaine d'élus, pour s'être rallié au dissident socialiste Georges Frêche aux régionales, M. Bourquin est cependant soutenu par ce même PS aux sénatoriales. L'autre candidat du PS dimanche, Charles Campigna, est peu connu dans la région.
Dans les Pyrénées-Orientales, département traditionnellement à droite où le Front national réalise des scores élevés, le conseil général a basculé à gauche en 1998. M. Bourquin se flatte d'avoir entretenu des rapports "très ouverts avec tous les maires" pendant ses douze années à la tête de l'assemblée départementale.
"Il y a une véritable attente des maires, notamment autour de la réforme des collectivités territoriales, qui ajoute une crise institutionnelle à la crise financière. La décentralisation a été détricotée, il faut la remettre en place", soutient le Catalan.
Opéré d'un cancer d'un rein en février, il se dit rétabli. Sans étiquette, il peut espérer séduire plus facilement des maires de droite qu'avec la rose sur ses affiches de campagne.
L'UMP François Calvet, 58 ans, prédit un scrutin "très serré" et mise sur ses 20 ans de terrain pour permettre à l'UMP de conserver le siège de Paul Blanc, 74 ans, qui ne se représente pas.
"C'est mon étiquette depuis toujours, je ne vais pas en changer, c'est ma colonne vertébrale", claironne M. Calvet, ancien du RPR. M. Alduy, lui, s'est éloigné du parti présidentiel pour se rapprocher du Parti radical de Jean-Louis Borloo.
Depuis qu'il a succédé à Georges Frêche, décédé, à la présidence du Languedoc Roussillon, M. Bourquin a conservé le contrôle de son département en installant une proche à la présidence, Mme Malherbe. S'il est élu sénateur, il renoncera au conseil général.
A voir en vidéo les reportages en Lozère et dans les Pyrénées Orientales le mode d'emploi du scrutin de dimanche et l'émission "La Voix est libre" du 10 septembre consacrée aux sénatoriales en Lozère et Pyrénées-Orientales.