L'élu régional du Languedoc-Roussillon lance un pavé dans la marre "présidentielle" à 19 jours du premier tour
Louis Aliot, vice-président du FN, a assuré mardi que la France, en plus "de recevoir toute la misère du monde", se "tape toute la racaille des autres pays", à propos des expulsions de militants islamistes ordonnées par le gouvernement. Déclaration ce mardi matin sur BFMTV et RMC.
Comme on lui demandait, sur BFMTV et RMC, s'il approuvait les mesures prises contre des islamistes présumés, l'élu régional de Languedoc-Roussillon s'est exclamé: "à quinze jours du premier tour !"
Nicolas Sarkozy, a-t-il observé, "a été ministre de l'intérieur pendant cinq ans, il est président de la République et il s'aperçoit qu'il y a un problème parce qu'après l'affaire Merah, Marine Le Pen a dit qu'il minimisait le risque fondamentaliste".
"Heureusement" qu'il prend ces mesures, a poursuivi M. Aliot. "Il y a bien un risque qui est terroriste dans notre pays".
Le numéro deux du Front national a souligné qu'il y avait "un Algérien dans cette bande-là qui a été condamné pour des attentats à Marrakech. Il faisait quoi chez nous ? Non seulement on est obligés de recevoir toute la misère du monde, mais en plus, si je puis dire, on se tape toute la racaille des autres pays. C'est inadmissible".
"Le gouvernement savait que cet Algérien était sur notre sol", a-t-il assuré. Mais "il attend les quinze derniers jours, très certainement pour faire un coup de pub".
Le gouvernement a ordonné l'expulsion de trois imams radicaux et deux militants islamistes étrangers, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, dont Ali Belhadad, un Algérien condamné pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994.