Polémique après la colère de Martin Malvy contre la couverture médiatique de Ségolène Royal à l'Elysée.
La polémique entre Ségolène Royal et Martin Malvy
Ségolène Royal accuse Martin Malvy de propos sexistes, ridicules et méprisants. Tout a commencé avec une première déclaration du président de la région Midi Pyrénées, sur la couverture médiatique d'une réunion à l'Elysée. Une déclaration que Ségolène Royal aurait, selon lui, mal interprétée.
Ségolène Royal (PS) a choisi de répondre par l'ironie à la colère de Martin Malvy (PS). Le président de la région Midi-Pyrénées, a protesté jeudi contre l'importance de la couverture médiatique de la visite de la présidente de la région Poitou-Charentes la veille à l'Elysée, lors d'une réunion avec les Régions, un événement "historique" selon lui.
"Avoir ramené un événement historique, la première réunion d'un président de la République avec les Régions depuis 30 ans, à ce seul événement me paraît dérisoire et relever d'une approche contestable", a-t-il lancé pendant les Assises des maires des petites villes (APVF), qu'il préside. "Cela en dehors de la grande estime que
je porte à Ségolène Royal", a-t-il précisé.
Une couverture jacobine
Arrivée par une porte latérale, pour cause de Conseil des ministres, Mme Royal avait soudainement attiré tous les objectifs et tous les micros, les détournant des membres du gouvernement. Il s'agissait de sa première visite à l'Elysée depuis la victoire de la gauche à la présidentielle.
"Nous avons eu hier trois heures de travail avec François Hollande, pas autour d'un déjeuner comme on l'a dit, c'était un plateau-repas, et la presse n'en a retenu que Ségolène Royal qui revenait à l'Elysée", a raconté M. Malvy.
"C'est une forme de jacobinisme", a-t-il accusé. "Cette presse-là ne pense que par Paris et n'a jamais mis les pieds en province".
Des "propos aussi sexistes que ridicules" selon Ségolène Royal
Dans une déclaration à l'Agence France Presse (AFP), Ségolène Royal se dit "étonnée des propos méprisants de Martin Malvy, qui ne lui ressemblent pas". Avant d'ironiser : "il se trouve que si les journalistes, à qui je n'ai rien demandé, s'intéressent à moi, c'est sans doute qu'au cours de 30 ans de vie politique, j'ai mené à bien quelques actions. Je n'ai pas l'intention de m'excuser d'exister".
Réaction immédiate du président de Midi-Pyrénées, tard dans la soirée de jeudi, pour regretter l'interprétation de ses propos par Ségolène Royal : " je suis attristé de sa réaction. Je n'ai évidemment pas déploré l'importance de "sa couverture médiatique", au contraire, je m'en réjouis pour elle. Ce que j'ai déploré par contre -et je le maintiens- c'est qu'alors que nous avions rencontré pendant 3 heures le Président de la République, le Premier ministre et plusieurs ministres, ce qui était une première dans l'histoire de la République, puis de signer un engagement partagé en 15 points qui porte sur notre volonté commune de participer au redressement de la France, les médias n'ont fait aucune allusion-ou si peu- au contenu de cette rencontre".
Etat et Régions main dans la main
A l'issue de la réunion de mercredi, l'Etat et les présidents de région ont adopté une déclaration finale soulignant qu'"ils ont décidé d'unir leurs efforts pour redresser l'économie du pays et lutter contre le chômage".
Parmi les enngagements retenus, les régions "présideront le comité national d'orientation de la Banque publique d'investissement" (BPI), qui doit être mise sur pied d'ici à la fin de l'année, et "seront membres de (son) conseil d'administration". De même, elles seront chargées de la gestion des Fonds structurels européens.
Note de la rédation
La rédaction de France 3 Midi-Pyrénées tient à préciser que dans la couverture de cet évènement, son reportage ne s'est consacré qu'au fond et que Ségolène Royal n'a fait l'objet d'aucune citation.