Une centaine de personnes a envahi un site Monsanto à Monbéqui.
Une centaine de manifestants occupe la station de recherche de Monsanto à Monbéqui en Tarn-et-Garonne. Apiculteurs, faucheurs volontaires, militants de la Confédération Paysanne, ils réclament un engagement de l'Etat contre la culture de maïs transgénique MON810.
Une centaine de manifestants a envahi ce matin un centre de recherche sur le maïs hybride de la société Monsanto à Monbéqui dans le Tarn-et-Garonne. Ils exigent du gouvernement l'interdiction rapide de la culture et de la vente de maïs OGM (génétiquement modifié) en France.
Une vingtaine d'apiculteurs s'est introduite ce matin sur le site de Monbéqui, bientôt rejointe par des faucheurs volontaires et des membres de la Confédération Paysanne. Ils s'inquiètent depuis l'annulation à l'automne dernier par le Conseil d'Etat de la suspension de la culture du maïs OGM en France et plus particulièrement du maïs MON 810, commercialisé par le firme Monsanto.
Cette suspension avait été décidée par le gouvernement français au mois de février 1998. Depuis son annulation, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que le gouvernement restait opposé à la culture de MON 810 sur le territoire français et la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué que la France déposerait une nouvelle clause de sauvegarde sur les OGM avant le printemps.
Mais les apiculteurs craignent que la culture de maïs transgénique rende le miel impropre à la consommation comme cela s'est déjà produit cette année en Allemagne et en Espagne. Ils ont quitté le site de Monbéqui en fin de journée après avoir obtenu la promesse d'un rendez-vous avec un collaborateur de Nathalie Kosciusko-Morizet la semaine prochaine.
Ce n'est pas la première action de ce type sur ce site de la société Monsanto. En 1998 déjà, la Confédération Paysanne avait organisé le fauchage d'un champ de maïs et de soja transgéniques à Monbéqui.
Dans un communiqué publié cet après-midi, Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles et industrielles de Monsanto déclare : "les variétés MON810 font partie des OGM les plus étudiés dans le monde depuis plus de 15 ans et des milliers d'études scientifiques ont été publiées. Ces variétés ont été cultivées depuis 1998 sur des centaines de millions d'hectares dans le monde, puis consommées. Une seule conclusion : il n'y a pas de risque particulier pour la santé et l'environnement."