L'ancien ministre et proche de Nicolas sarkozy bat la campagne pour galvaniser les militants UMP.
Pas de candidat officiellement déclaré de l'UMP pour la présidentielle, mais des proches de Nicolas Sarkozy battent la campagne. Ils occupent le terrain politique et médiatique face au PS. Jeudi soir, Brice Hortefeux, vice-président de l'UMP, était dans le Gard, il a rencontré les militants.
Le gouvernement et sa majorité UMP-NC ont répliqué jeudi au discours du candidat PS à l'Elysée François Hollande en dénonçant en vrac des mesures déjà existantes, dangereuses pour les classes moyennes, et un coup de barre à gauche vers Jean-Luc Mélenchon.
"Entre distributions tous azimuts, mesures qui existent déjà, mesures imprécises et matraquage masqué des classes moyennes, le programme présenté par François Hollande n'est pas à la hauteur des enjeux de la situation de la France", a résumé dans un communiqué le député du Nord, Sébastien Huyghe, membre de la cellule "riposte" de l'UMP qui regroupe chaque mercredi autour de Brice Hortefeux des élus et des ministres.
Proche de Nicolas Sarkozy, le secrétaire d'Etat au Commerce et aux PME Frédéric Lefebvre a tiré le premier en affirmant que le projet du candidat PS sur les PME "ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes", la banque publique d'investissement par exemple ayant "déjà été créée": "C'est Oseo".
Un autre ministre est monté au créneau, le Nouveau centre François Sauvadet (Fonction publique), qui a estimé que le programme Hollande pour les fonctionnaires n'était "pas tenable": "S'il devait être appliqué avec le même périmètre de Fonction publique que nous avons aujourd'hui, il faudrait supprimer, vous m'entendez bien, supprimer 70% des postes de personnes partant à la retraite dans les ministères sociaux".
"Il rejoint monsieur Mélenchon en reprenant son encadrement des salaires pour les entreprises", a ajouté dans un communiqué le député UMP Jérôme Chartier, porte-parole de son groupe pour le budget.
"Il fait des classes moyennes qui gagnent plus en travaillant plus les boucs émissaires du chômage en les taxant davantage", a poursuivi le député du Val-d'Oise. "Elles paieront plus d'impôts à cause de la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG".
"Nous sommes déjà la génération que François Mitterrand a sacrifié, nous ne serons pas celle que François Hollande fera payer", proclame dans un communiqué une secrétaire nationale de l'UMP, Camille Bedin.
Le député Dominique Dord, trésorier de l'UMP, s'est dit "rassuré" en affirmant qu'"avec un concurrent comme lui, on va gagner".