Le patron d'un parc animalier sauve un ours et un loup d'une saisie
saisie au parc animalier de pradinas
Des gendarmes sont venus saisir des animaux au parc animalier de Pradinas dans l'Aveyron. Le gérant du parc s'est réfugié sur le toit d'un batiment
Les gérants d'un parc animalier de l'Aveyron proche de Rodez
ont empêché vendredi la saisie judiciaire d'une partie de leurs pensionnaires dont
une ourse, un loup et des rapaces, en résistant avec le
soutien des élus locaux.
Après un long face à face tendu avec les gendarmes, le procureur de la République
à Rodez s'est rendu sur place et la journée s'est terminée
"sans incident"
Le procureur Yves Delpérié a ordonné la saisie de deux buses. Les gérants Jean-Philippe Roman et sa compagne Catherine Faivre ont convaincu que le transport prévu en Belgique de l'ourse Caline âgée de 18 ans et des autres animaux mettait leurs vies en danger.
Un document administratif
La saisie des animaux représentant environ un quart des occupants du parc de Pradinas
(au total trois ours, sept loups et une quarantaine de rapaces) a été décidée il y a un mois environ par le tribunal de Valence. La cour a condamné les gérants à 5.000 euros d'amende et a mandaté l'association 30 Millions d'Amis pour transférer les bêtes dans un nouveau lieu d'accueil.
Le couple, qui tourne régulièrement des publicités et participe au tournage de
films avec ses animaux, était poursuivi à la suite d'un contrôle effectué lors
d'un spectacle en juillet 2011 dans la Drôme.
"Il n'y avait aucune maltraitance, juste un papier qui était périmé et un garde
de l'office national de la chasse et de la faune sauvage qui a fait du zèle", a
dit Catherine Faivre.
"La saisie de Câline, qui a toujours vécu avec nous, mais pas des deux autres
ours, celle d'un loup sur sept, tout cela n'a pas de sens,
c'est juste une punition", déclare Mme Faivre.
Soutien
Forts du soutien des élus locaux et de la députée de la circonscription présents
sur place vendredi et de l'attitude conciliante du procureur, les gérants se disent
convaincus qu'il n'y aura pas de nouvelle tentative de saisie d'ici à l'examen
de leur appel du jugement de Valence.
"On a repris il y a trois ans ce parc qui appartient à la communauté sde communes
de Baraqueville et qui était à l'abandon, on travaille non stop, on veut tout mettre
en règle", affirme Catherine Faivre.