L'hôpital de Mende pourrait perdre son service de réanimation. La direction a oublié de faire proroger sa dérogation
Mende : couac au service réanimation de l'hôpital
L'administration a oublié de faire sa demande de dérogation à l'ARS (Agence Régionale de Santé). Cette autorisation doit permettre de continuer à faire fonctionner le service de réanimation.
Mobilisation au centre hospitalier général de Mende. Les soignants et les personnels administratifs et techniques manifestaient mercredi après-midi devant l'hôpital. Ils sont inquiets car l'avenir du service de réanimation est menacé, à cause d'une erreur administrative mais cela pourrait s'arranger.
Le raté est énorme.
L'administration de l'hôpital de Mende a oublié de demander à l'Agence Régionale de Santé, son autorité de tutelle, la prolongation de la dérogation qui permet au service de réanimation de fonctionner.
Sous la pression des personnels et des politiques de la Lozère, il semble que le service pourrait bénéficier d'une prorogation de dérogation de 2 ans.
Pour fonctionner normalement, un service de réanimation doit avoir au moins 9 lits et disposer d'un IRM, selon les dispositions réglementaires du code de santé publique.
A Mende, une dérogation est nécessaire, car il n'y a que 6 lits et pas encore IRM. Mais le caractère rural du département et le maillage de santé autorisent le maintien d'un service hors normes.
Mende - manifestation au centre hospitalier - 5 septembre 2012
Environ 200 personnes, dont de nombreux médecins et des élus, ont manifesté mercredi devant l'hôpital de Mende, le seul de ce département rural, pour demander la pérennisation de son service de réanimation, en sursis, et d'autres services menacés selon eux.
Cette manifestation intervenait alors que l'Agence Régionale de Santé (ARS) menaçait de ne pas renouveler l'agrément du service de réanimation de l'hôpital et refusait le budget de l'hôpital pour 2013.
"Notre service de réanimation est parfaitement aux normes. Il est remis en question par l'ARS, sans même avoir été inspecté", s'insurgeait mardi le sénateur-maire (Divers gauche) de Mende, Alain Bertrand.
M. Bertrand a finalement obtenu auprès de l'ARS un sursis de deux ans pour le service de réanimation, mais les personnels de santé et les élus ont prévu de continuer leur mobilisation pour d'autres services menacés, notamment celui de chirurgie orthopédique.