Les 4 co-accusés des Assises de l'Hérault ont été condamnés à 25, 20 et 16 ans de réclusion criminelle.
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Procès du ferrailleur : 4 accusés pour un meurtre
Les Assises de l'Hérault jugent depuis jeudi 4 hommes accusés du meurtre de Bernard Gleize, 61 ans. A Saint-Jean-de-Védas, en 2008, ce patron d'une casse auto avait surpris les 4 malfaiteurs en train de cambrioler son entreprise. Atteint par balle, il avait été abandonné dans un coffre de voiture.
Quatre hommes ont été condamnés jeudi par la cour d'assises de l'Hérault à des peines de 16 à 25 années de réclusion criminelle pour avoir tué le propriétaire d'une casse automobile à Saint-Jean-de Védas en août 2008, après avoir tenté de cambrioler les lieux. Ils ont désormais la possibilité de faire appel.
Jean-Claude Pierre, 60 ans, et Stéphane Rivière, 50 ans, les deux accusés les plus âgés et considérés par l'avocat général Alain Guglieni comme les instigateurs et concepteurs de ce "coup foireux" dont ils espéraient rapporter 210.000 euros, ont écopé de 25 ans d'emprisonnement.
Marcelin Rivière, 36 ans, frère de Stéphane, et Rodolphe Crémieux, 47 ans, désignés comme les simples exécutants par l'accusation même si l'un d'eux est peut-être l'auteur du coup de feu mortel, se sont vus infliger respectivement des peines de 20 et 16 ans.
Ils était jugés pour "tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort" de Bernard Gleize, 61 ans, retrouvé tué par balle et vidé de son sang dans le coffre d'une voiture aspergée d'essence.
M. Guglieni avait réclamé mercredi trente ans de réclusion contre les instigateurs et 20 ans pour les exécutants, dénonçant, "des faux pieds-nickelés mais de vrais professionnels du crime". Il s'est aussi indigné face à quatre hommes qui ont refusé pendant les sept jours de débats de dire qui avait tiré sur la victime et qui lui avait donné un coup d'extincteur.
"Les peines qui sont requises sont hors de proportion avec la réalité des faits", a répondu jeudi Me Jacques Martin pour la défense, insistant sur le fait que les cambrioleurs avaient prévu de commettre un vol sans arme.
"L'erreur judiciaire, ce n'est pas seulement condamner un innocent mais c'est aussi mal condamner un coupable", a tonné Me Martin, relevant que le juge d'instructionqui avait d'abord retenu "assassinat et actes de barbarie" était revenu à "tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort".
Selon l'enquête, les quatre malfaiteurs, a priori sans arme, ont été surpris par le patron de la casse, qui avait décidé de venir surveiller son entreprise pendant les vacances de son vigile.
Une bagarre avait alors éclaté. Un cambrioleur subissait une fracture du poignet et le propriétaire était atteint d'une balle à la hanche, probablement tirée d'une des nombreuses armes présentes dans l'entreprise.
Incapables d'emporter l'armoire où se trouvait l'argent ou de l'ouvrir, les cambrioleurs étaient repartis les mains vides mais identifiés pour les uns par leur ADN et pour les autres par des écoutes placés dans les parloirs d'une prison.
