Les proches d'Abel Chennouf, résidant à Manduel, se constituent partie civile après le meutre du militaire à Montauban
La famille d'Abel Chennouf, l'un des deux parachutistes abattus jeudi à Montauban dans le Tarn-et-Garonne, a annoncé lundi à Manduel dans le Gard où elle réside, qu'elle se constituait partie civile. Les obsèques d'Abel Chennous ainsi qu'une marche blanche doivent avoir lieu jeudi à Manduel.
"Caroline Monet, ma petite-fille et compagne d'Abel, qui doit accoucher de leur enfant en mai, les parents d'Abel et moi-même nous nous constituons partie civile", a indiqué Francette Mendoza, grand-mère de la compagne du parachutiste, lors d'un appel téléphonique à l'AFP.
Me Gilbert Collard, ami de Mme Mendoza, a été chargé de défendre l'ensemble d'une famille "révoltée" par le meurtre d'Abel et de son camarade.
Mme Mendoza a affirmé ne pas comprendre ce crime, alors que le jeune homme, "catholique pratiquant", était un garçon "si gentil". "Il rendait ma petite-fille si heureuse
qu'on ne pouvait que l'aimer", a-t-elle dit.
Le couple s'était rencontré il y a trois ans par l'intermédiaire des réseaux sociaux.
Depuis ils s'étaient pacsés et pour l'enfant à naître, ce militaire "très prudent", souligne Mme Mendoza, avait déjà signé les papiers de reconnaissance de paternité.
Pour la famille, Abel Chennouf n'était probablement pas visé personnellement.
"Les militaires ont été tués dans un endroit où il y avait beaucoup de passage de soldats. On en a parlé avec leurs camarades et chacun se dit, cela aurait pu être moi".
Une cérémonie est prévue mercredi en la cathédrale de Montauban.
Les obsèques d'Abel Chennouf ainsi qu'une marche blanche doivent avoir lieu jeudi à Manduel.
Deux parachutistes ont été tués et un troisième blessé jeudi à Montauban par un tireur en deux-roues qui a ouvert le feu à bout portant. Un autre soldat avait été tué quatre jours plus tôt à Toulouse, avec la même arme.