Mohamed Merah est mort

Le tireur retranché a résisté, dans une série de rafales à l'arme automatique.

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Claude Guéant après la mort de M. Merah

32 heures après le début de l'assaut par le Raid, la police a confirmé la mort de Mohamed Merah. Celui-ci a résisté pendant de longues minutes d'un assaut très violent. Trois policiers seraient blessés, dont un grièvement.

Le dialogue était rompu depuis 22h45 et certains se risquaient déjà à annoncer la mort de l'auteur des trois séries de fusillades, survenues à Toulouse et Montauban.

En réalité, Mohamed Merah, qui avait indiqué ne plus vouloir se rendre, a ouvert le feu, avec une arme automatique. Le Raid était entré dans l'appartement par la porte et les fenêtres et progressait peu à peu, lorsque le suspect a surgi de la salle de bain, armes à la main. 300 balles ont été retrouvées au sol, ce qui donne une idée de la violence de la riposte.

Mohamed Merah serait mort dans la rue, les armes à la main, et non dans son appartement.

"JE N'AI PAS PEUR DE LA MORT"

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, arrivé sur place, a expliqué que jusqu'à 22h45, mercredi soir, Mohamed Merah se disait prêt à se rendre. Il a alors changé d'avis et indiqué qu'il ferait payer chèrement son arrestation, déclarant n'avoir pas peur de la mort. Une opération des plus délicates a été mise en place, dont la conclusion est l'entrée des hommes du Raid dans l'appartement. "C'est au moment où les investigations se dirigeaient vers la salle de bain que Mohamed Merah een est sorti, armes à la main. Les policiers du Raid, qui ont pourtant l'habitude, m'ont dit qu'ils n'avaient jamais vu une telle violence", a précisé Claude Guéant.

Mohamed Merah a sauté par une fenêtre, toujours en tirant, et "quand il a touché le sol, il était mort", a également déclaré le ministre de l'Intérieur.

Un policier est blessé au pied, un autre est en cours d'examen. Leurs jours ne sont pas en danger.

MOHAMED MERAH A FILME SES CRIMES

Mohamed Merah a filmé chacune de ses tueries à l'aide d'une caméra sanglée, a annoncé le procureur de Paris, François Molins qui, après les avoir examinées, a évoqué des scènes "extrêmement explicites".

"On le voit au cours de son rendez-vous avec le vendeur de motos s'enquérir de sa qualité de militaire et l'abattre de deux balles en lui disant : "Tu tues mes frères, je te tue", a raconté le magistrat en charge des investigations.

"On le voit abattre les militaires à Montauban dans une scène extrêmement violente" et s'enfuir au guidon "de son scooter aux cris de "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand")", le 15 mars, a poursuivi François Molins. "Et on le voit enfin commettre sa tuerie sur les lieux de l'école juive de Toulouse lundi matin".

LE CORPS DU TUEUR AUTOPSIE AUJOURD'HUI

Le corps de Mohamed Merah, tué jeudi après-midi après 32 heures de siège, devait être autopsié jeudi après-midi, a annoncé le procureur de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.

"Une autopsie sera réalisée cet après-midi mais on peut d'ores et déjà indiquer que l'examen du corps montre qu'il portait

un gilet pare-balles sous lequel il portait une djellabah enfilée dans un pantalon

blue jeans", a déclaré le magistrat en charge de l'enquête.

Il a précisé que celui qui a endossé les trois tueries commises à Montauban

et Toulouse, avait été mortellement atteint d'une balle dans la tête lors d'un échange de coups de feu avec les policiers agissant en état de "légitime défense", selon le procureur.

"Les premières constatations permettent de confirmer toute la détermination de

Merah et sa volonté d'en découdre avec les forces de l'ordre quelles qu'en soient

les conséquences pour lui comme pour les policiers", a encore dit François Molins.

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