Après 18 mois à l'arrêt, l'usine de méthanisation de Montpellier Garosud, reprend du service ce lundi.
Montpellier : l'usine "Ametyst" Garosud redémarre
Paralysée depuis septembre 2010 à cause d'un incendie, Ametyst a redémarré ce lundi matin, en mode "normal" selon l'exploitant. D'importants travaux ont été effectués en 18 mois. Inaugurée en juillet 2008, cette usine n'a jamais été réceptionnée car elle n'a jamais fonctionné totalement.
Paralysée depuis septembre 2010 à cause d'un incendie, Ametyst a redémarré ce lundi matin, en mode "normal" selon l'exploitant. D'importants travaux ont été effectués en 18 mois. Inaugurée en juillet 2008, cette usine n'a jamais été réceptionnée car elle n'a jamais fonctionné totalement.
En septembre 2011, un rapport accablant des magistrats de la Cours des comptes pointait de nombreux dysfonctionnements du site.
Selon un rapport de la Cour des comptes, l'usine de méthanisation de Montpellier ne fonctionne qu'à 65% de ses capacités, comme un simple quai de transfert et non de tri ou de traitement des déchets. Depuis plus de 3 ans, l'usine de Garosud fait polémique. Après les odeurs et les mouches, la gestion et le fonctionnement sont pointés du doigt.
Une chose est sûre, depuis sa mise en service l'unité de méthanisation de Montpellier ne fonctionne pas comme l'Agglomération l'avait prévu. La rapport de la Cour des comptes à paraître le 30 septembre prochain l'affirme.
Montpellier - usine de méthanisation Ametyst Garosud - 2011
Le rapport révèle tout d'abord "plusieurs défauts de conception de l'installation" (...) qui seraient la cause de "très importantes nuisances olfactives (...) d'un pullulement de mouches".
Une mauvaise qualité de tri en amont et de multiples accidents du travail liés notamment à un défaut du système de ventilation sont notés. Ainsi que des difficultés de fonctionnement des digesteurs.
A l'origine, l'usine devait traiter 203.000 tonnes de déchets par an, dont 170.000 d'ordures ménagères et 33.000 de bio-déchets. Elle devait produire 24.000 tonnes de compost d'ordures et 4.000 tonnes de compost de bio-déchets. Aujourd'hui, 3 ans après sa livraison, l'usine n'a toujours pas été réceptionnée s'étonne le président de la première section de la Chambre régionale des comptes, instance pilote du rapport national.
Le rapport pointe ensuite "un gouffre financier". Evaluée à 57 millions d'euros en 2003, l'usine a coûté 87.9 millions au final, soit un dépassement de 54%. De plus avec cet investissement, l'Agglomération ne traite pas tous les déchets, (200.000 tonnes ont été exportés vers le Tarn-et-Garonne en 2008). L'Agglomération et son président Jean-Pierre Moure, assure que ce sera le cas en mars 2012.
Le rapport s'alarme aussi de la future saturation du centre de stockage des déchets ultimes de Castries.
La Taxe d'enlèvement des ordures ménagères s'élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France.