Les banques refusent de prêter plus d'argent aux hôpitaux français, car leur note financière vient d'être abaisser
Montpellier : la trésorerie du CHU dans le rouge
Les difficultés financières du CHU de Montpellier. La trésorerie est dans le rouge. En septembre, la célèbre agence de notation Moodys devrait dégrader la note de plusieurs hôpitaux publics français, celui de Montpellier en fait partie. Conséquence les banques ne prêtent plus d'argent.
Le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier souffre d'un important déficit de trésorerie car les banques refusent de lui prêter assez d'argent, a-t-on appris mercredi auprès de l'établissement, dont l'agence Moody's vient d'abaisser la note, parmi d'autres. En 2011, le CHU était en déficit de près de 12 millions d'euros.
"Pour pallier le décalage entre les entrées et sorties d'argent, nous disposons normalement d'une ligne de trésorerie de 20 millions d'euros auprès des banques.
Seulement, elles ne nous ont prêté que cinq millions", a expliqué à l'AFP le directeur de la communication de l'hôpital, Guillaume Du Chaffaut, confirmant des informations de l'hebdomadaire montpelliérain L'Agglorieuse.
Cette difficulté est accentuée par le report, probablement à octobre, d'un emprunt obligataire que devaient lancer prochainement plusieurs CHU français, dont l'agence Moody's vient d'abaisser la note financière de "Aaa" à "A1".
Les CHU, ainsi que les Centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) dont la notation a été abaissée de "Aaa" à "Baa1", ont été mis sous surveillance négative par Moody's en raison de la situation financière de certains établissements comme le CHU de Fort-de-France en Martinique.
"En raison du manque de trésorerie, nous jonglons mais les salaires et les fournisseurs sont payés", a affirmé M. Du Chaffaut, indiquant que le CHU de Montpellier, pour un budget de 740 millions d'euros, a essuyé en 2011 un déficit de 11,9 millions.
L'encours de ses dettes est de 160 millions.
"Cela fait de nous un des hôpitaux les moins endettés de France, selon le trésorier payeur de l'hôpital", a souligné M. Du Chaffaut, précisant que le CHU, malgré les difficultés, a continué d'investir dans ses travaux de rénovation et en matériels, avec par exemple l'acquisition d'un robot pour 3 millions d'euros.