Montpellier : le MHSC apprend le métier de leader

Montpellier l'a emporté samedi face à Valenciennes 1 à 0 et maintient le PSG à distance

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Foot : Montpellier apprend son métier de leader

La victoire a été laborieuse contre Valenciennes samedi (1-0), avec un but qui a un côté "chance du champion", mais Montpellier continue d'apprendre son métier de leader, entouré d'une pression nouvelle et grandissante, maintenant à distance le Paris SG, favori pour le titre.

La victoire a été laborieuse contre Valenciennes samedi (1-0), avec un but qui a un côté "chance du champion", mais Montpellier continue d'apprendre son métier de leader, entouré d'une pression nouvelle et grandissante, maintenant à distance le Paris SG, favori pour le titre.

La saison des Héraultais est historique: Montpellier, au modeste budget prévisionnel de 36 millions d'euros (le PSG a dépensé plus de 100 millions en recrues), est également en passe d'effectuer le grand saut pour la première fois de son histoire dans la prestigieuse Ligue des champions après sa 21e victoire, un record. Et sa différence de buts (+29) vaudra de l'or s'il faut un jour en venir là pour départager les candidats au titre où à la C1.

Le club du président Nicollin maintient la cadence d'un champion - 2,3 points par match depuis la trêve - et garde à distance les Parisiens qui se déplaceront dimanche prochain à... Lille, tenant du titre plus que coriace. Dimanche prochain, Montpellier se rendra à Toulouse, qui vient de s'écrouler à Evian (2-1).

Devant une faible équipe de Valenciennes (la pire équipe à l'extérieur de L1) samedi, la jeune équipe de René Girard a su réagir après la défaite peu flatteuse à Lorient (2-1) et assumer son nouveau statut de leader. Les Héraultais ont misé sur leur caractère afin de masquer les insuffisances d'un soir de son collectif et la défaillance de son buteur international Olivier Giroud, incapable d'exploiter plusieurs occasions en seconde période.

"On a gagné ce match grâce au mental. On a eu quelques situations de but, mais ce n'était pas suffisant pour inquiéter Penneteau. Après notre défaite à Lorient, l'essentiel était de bien rebondir", résume d'ailleurs le défenseur camerounais Henri Bédimo.

 "La tension devient pesante"

Montpellier fait l'apprentissage du dur métier de leader, qu'il découvre en Ligue 1, et semble peu à peu s'en accommoder malgré la tension dans le sprint final du championnat.
 

"Plus les journées passent, plus la tension devient pesante sur le terrain. Il est vrai que c'est nouveau pour nous", confie encore Bédimo.

L'inexpérimentée équipe de Girard s'installe dans le fauteuil de patron au point de préserver pour la première fois de la saison sa place pour une cinquième journée d'affilée.

Au cours de ses premiers passages en tête, à la fin de l'automne et de l'hiver, l'équipe de René Girard avait craqué. Juste avant la trêve, elle avait même vécu son premier passage à vide en cédant à la pression et en obtenant un seul point en trois rencontres.

Depuis que Montpellier a repris la tête au PSG, le club de "Loulou" Nicollin a remporté trois victoires, devant Sochaux (2-1), à Marseille (1-3) et donc devant Valenciennes, signe de sa prise de conscience.

Néanmoins, la meilleure attaque du championnat lors de la première moitié de saison,
cède à la nervosité --à l'image de son entraîneur René Girard, qui s'en est pris à un de ses adjoints en fin de match samedi soir-- à défaut de démontrer la maîtrise collective pour gérer un résultat.

Et au cours de ses trois ultimes succès, le leader n'a pas vraiment affiché l'autorité au milieu de terrain pour contrôler la rencontre après avoir ouvert le score dans les dix premières minutes.

 "On ne peut plus se permettre de jouer comme en début de saison. Les points comptent
désormais. On a montré que l'on était beau à voir jouer, désormais on privilégie l'efficacité", explique doctement Bédimo.

Avec six victoires par un écart minimal de 1-0 depuis la trêve hivernale, Montpellier a troqué son insouciance initiale par un goût du réalisme et de l'ambition.

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