Montpellier : le projet de campus mondial rejeté

Le projet d'université d'excellence (Idex) à Montpellier n'a pas été retenu par l'Etat.

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Montpellier : le projet campus Idex rejeté

10 regroupements d'universités, grandes écoles et organismes de recherche, dont Montpellier, étaient candidats à une manne financière de 7.7 milliards d'euros. L'objectif étant que figurent des universités françaises dans le top 10 mondial. 3 sont déjà retenues, Montpellier est recalée.

10 regroupements d'universités, grandes écoles et organismes de recherche, dont Montpellier, étaient candidats à une manne financière de 7.7 milliards d'euros. L'objectif étant que figurent des universités françaises dans le top 10 mondial. 3 sont déjà retenues et 5 autres viennent d'être sélectionnées parmi 9. Montpellier est dans les 4 recalées.

La raison majeure qui semble être à l'origine de la non sélection de Montpellier, c'est le manque de gouvernance uniforme des 3 universités locales.

Selon plusieurs observateurs internes et externes au projet, le jury souffrait d'un grave déficit de cohérence et de crédibilité. L'imbroglio administratif des structures n'a pas arrangé l'affaire. Quant à l'union des 3 universités, souhaitée depuis 2008, elle reste une utopie.

Montpellier n'est pas parmi les projets retenus :

Cinq nouveaux projets de futurs grands campus universitaires ont été présélectionnés pour la deuxième vague de l'appel à projets des "initiatives d'excellence" (Idex) du grand emprunt, a annoncé dimanche le ministère de l'Enseignement supérieur dans un communiqué.

Il s'agit des pôles universitaires et de recherche d'Aix-Marseille, de Lorraine, "Hesam", "Sorbonne Paris Cité" et du projet Paris-Saclay.

Ils doivent déposer un dossier d'ici le 8 décembre et seront en concurrence avec les projets recalés en juillet à l'issue de la première vague: Grenoble, Lyon-Saint-Etienne, Toulouse et "Sorbonne Universités" (Paris-2, 4 et 6).

Le pôle "Hesam" est composé de Paris-1 et onze grandes écoles: huit membres fondateurs (Arts et Métiers ParisTech, Cnam, Ecole française d'Extrême-Orient, EHESS, Ecole des Chartes, Ecole pratique des hautes études, ESCP Europe, Ecole nationale supérieure de création industrielle) et trois membres associés (Ena, Institut national d'histoire de l'art, Institut national du patrimoine).

"Sorbonne Paris Cité" est constitué des universités Paris-3, 5 et 7, de Paris-13 comme membre associé, ainsi que de Sciences-Po Paris, l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), l'Inalco ("Langues'O") et l'Institut de physique du globe de Paris.

Le projet de campus de Saclay (sud-ouest de Paris), soutenu par le pouvoir, réunit lui des établissements phares comme Centrale, Polytechnique ou l'université Paris-11 Orsay. Il n'avait pas été présélectionné lors de la première vague, notamment du fait d'une stratégie floue et de querelles d'égos, mais plusieurs personnalités avaient été nommées depuis pour l'améliorer.

Ces projets vont être évalués par un jury international et le choix final aura lieu en février 2012.

Les trois premiers lauréats, désignés en juillet dernier, sont Bordeaux, Strasbourg et "Paris Sciences et Lettres" (PSL, composé entre autres de Normale Sup, du collège de France et de l'université Paris-Dauphine).

Au titre du grand emprunt, doivent être sélectionnés au final "cinq à dix" campus de rang mondial qui se répartiront 7,7 milliards d'euros, surtout sous forme de dotation en capital. Le processus choisi est notamment un moyen d'encourager les regroupements universitaires.

La réaction de la Région Languedoc-Roussillon :

Le rejet de la candidature de l’Université Montpellier Sud de France à l’Initiative d’excellence (Idex) est une déception pour la Région Languedoc-Roussillon.

Parce qu’elle a fait de l’enseignement supérieur et de la recherche l’une de ses priorités, la Région s’est particulièrement mobilisée sur ce dossier depuis un an. A plusieurs reprises, elle a ainsi réuni les différents acteurs concernés, alors qu’ils n’arrivaient pas à s’entendre sur une gouvernance commune. La Région s’était également montrée très soucieuse que les organismes de recherche, les grandes écoles et les forces socio-économiques du Languedoc-Roussillon soient associés au projet.

Aujourd’hui, le rejet de la candidature de l’Université Montpellier Sud de France est lourd de conséquences. Comptant plus de 90 000 étudiants et 10 000 enseignants chercheurs et personnels universitaires, le Languedoc-Roussillon est le 4e pôle de recherche publique en France. Autre preuve du potentiel qui existe localement : en mars dernier, sept laboratoires régionaux ont été intégrés dans le plan national Labex alors que neuf concouraient, soit le meilleur taux de réussite pour un territoire en France.

Bloquer le dossier Idex Sud de France porte préjudice à toute l’excellence scientifique régionale mais aussi à l’attractivité de notre territoire. La Région tient à interpeller l’Etat sur les incidences qu’une telle décision pourrait avoir, l’enseignement supérieur et la recherche générant d’importantes retombées économiques et sociales en Languedoc-Roussillon.

C’est parce qu’elle est convaincue, elle, de l’excellence scientifique régionale, que la Région entend poursuivre son soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche, au travers notamment de l’opération Campus Montpellier Sud de France (162 M€ sur un total de 487 M€) et des crédits engagés dans le cadre du contrat de projet Etat-Région 2007-2013 (121 M€).

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