Montpellier Le Blues des Bleus

La blessure de Samir Aït-Saïd compromet les chances d'obtenir des médailles .

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Monpellier : chute au saut de cheval d Aït-Saïd

L'équipe de France masculine de gymnastique artistique a accusé un dur coup avec la chute au saut de cheval de Samir Aït-Saïd lors du concours par équipes samedi au Championnats d'Europe à Montpellier.

Deux jours après Yann Chucherat, Samir Aït-Saïd s'est blessé à un genou lors du concours par équipes samedi aux Championnats d'Europe de gymnastique artistique
à Montpellier, plombant un peu plus le moral des Français, déjà marqués par le drame de Thomas Bouhail.

Pénalisés par le forfait de Cucherat, le grand spécialiste français des barres, qui en chutant jeudi s'est fait mal à deux doigts, les Bleus n'avaient déjà plus guère de chance de jouer le podium.

Ce mince espoir s'est évanoui d'entrée, au saut de cheval, quand Samir Aït-Saïd s'est écrasé, les mains en premier, à la réception de la lune double salto avant demi-tour, un des deux sauts qui lui avait valu l'argent européen l'an dernier à Berlin.

Le triple médaillé européen, qui sortait à peine d'une fracture de fatigue d'un tibia, a passé dans la soirée une IRM (imagerie par résonance magnétique) qui a mis en évidence un traumatisme important du plateau tibial de la jambe droite.

Il devait être rapatrié à Paris pour y subir une intervention chirurgicale.

Samir Aït-Saïd voit s'envoler deux médailles au saut de cheval et des anneaux, qui lui étaient promises en finales dimanche. Mais aussi peut-être beaucoup plus, selon l'état de son genou.

"Nous sommes abattus. Des Championnats d'Europe chez nous qui devaient être une belle fête sont en train de tourner au cauchemar", a lâché l'entraîneur de l'équipe de France, Laurent Guelzec. "Le coeur n'y est plus. Déjà la blessure de Thomas avait marqué les esprits, la blessure de Yann a encore remarqué les esprits, et là sur le premier agrès, Samir se blesse... Les autres tout au long de la compétition n'avaient qu'une crainte: se faire mal".

"Remonter le moral"
 

L'équipe de France s'était surpassée jeudi pour décrocher huit places en finale, elle n'a plus que Cyril Tommasone (aux arçons), Hamilton Sabot (aux barres parallèles et à la barre fixe) et Gaël Da Silva (sol) pour tenter de conjurer la malédiction, avec une ou deux médailles.
 

"Nous sommes tous abasourdis. A nous de relever la tête et de partir sur de bonnes bases", a souligné Cyril Tommasone, le dernier du trio de médaillés français européens
de l'an dernier à être encore sur ses deux pieds.
 

"On va dire que le mauvais sort chez nous, il est fort !", a avancé Daniel Goury, le directeur technique national. Il pointe la course à la qualification olympique de l'équipe, décrochée au rattrapage en janvier et qui a mis les athlètes sous tension physique et nerveuse de longs mois. Et qui se répète ce printemps pour les gymnastes, désireux de montrer de quoi ils sont capables pour assurer leur place dans le collectif olympique.
 

"Maintenant, on va faire ce qu'on sait malheureusement faire: leur remonter le moral, car l'objectif reste les jeux Olympiques", soupire le DTN.
 

Sur la route des Jeux de Londres, les Britanniques foncent, eux, à belle allure. L'équipe masculine a apporté à la gymnastique insulaire sa toute première médaille d'or par équipe, par moins d'un petit point d'avance sur les Russes, qui ont pris l'argent.
  

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