Le maire accuse l'agent municipal et syndicaliste d'avoir divulgué aux médias des "informations" confidentielles.
Narbonne (11) : un salarié suspendu par la mairie
Le maire de Narbonne dans l'Aude, Jacques Bascou (PS), vient de mettre à pied pour trois jours un employé municipal et syndicaliste Unsa, accusé d'avoir communiqué à la presse des informations confidentielles, ont indiqué lundi la mairie et l'intéressé.
Le maire de Narbonne dans l'Aude, Jacques Bascou (PS), vient de mettre à pied pour trois jours un employé municipal et syndicaliste Unsa, accusé d'avoir communiqué à la presse des informations confidentielles, ont indiqué lundi la mairie et l'intéressé.
L'employé mis à pied, Jean-François Andujar, nie être à l'origine de la fuite et dit servir de bouc émissaire pour les manquements d'une mairie volontiers décrite comme une "passoire".
La mairie accuse M. Andujar d'avoir transmis au Midi Libre un projet de réorganisation des services municipaux, censée remédier à une "atomisation" et un "cloisonnement" des services, et à des défauts de clarté et de souplesse, disait le quotidien en rendant compte du projet le 24 juin. Le journal évoquait aussi une réflexion sur une forme de rémunération au mérite.
Or le projet n'avait pas encore été présenté formellement aux représentants du personnel.
Le maire vient de prendre contre M. Andujar un arrêté d'exclusion temporaire pour manquement à son "obligation de discrétion professionnelle".
Selon l'exécutif municipal, M. Andujar a lui-même a avoué à d'autres agents avoir divulgué le document à la presse.
M. Andujar, 49 ans, se défend d'être la "taupe". "Qu'ils apportent la preuve de ce qu'ils disent", a-t-il déclaré à l'AFP, "à la mairie, il y a des fuites depuis 2008. Est-ce qu'Andujar est responsable de toutes les fuites ?"
Il fait valoir qu'il travaille seul à la délégation pour les handicapés dans un bureau très éloigné de la mairie, qu'il se situe au plus bas de l'échelle de la fonction publique territoriale et qu'il n'a accès à aucun document confidentiel.
En revanche, la direction générale des services a transmis son projet de réorganisation à des dizaines de personnes avant d'informer les représentants du personnel, assure-t-il, et "aujourd'hui, il faut une tête de Turc" pour ce manquement à la légalité.
Il a dit son intention d'attaquer son exclusion devant le tribunal administratif.
Sa suspension est prévue les 3, 4 et 5 septembre, pendant lesquels il ne sera pas payé, a-t-il dit.