Sarkozy demande à Jakubowicz de la Licra de retirer des propos à son encontre. Il refuse de venir à Nîmes.
Nîmes : Sarkozy boycotte la Licra
Nicolas Sarkozy a demandé vendredi au président de la Licra Alain Jakubowicz de "revenir" sur les propos "blessants" qu'il a tenus à son encontre au sujet de sa proposition de supprimer le mot "race" de la Constitution, dans une lettre rendue publique par son état-major.
Nicolas Sarkozy a demandé vendredi au président de la Licra Alain Jakubowicz de "revenir" sur les propos "blessants" qu'il a tenus à son encontre au sujet de sa proposition de supprimer le mot "race" de la Constitution, dans une lettre rendue publique par son état-major.
"Je vous demande (...) de bien vouloir revenir publiquement sur vos propos, blessants
autant qu'inexacts, s'agissant de ma supposée proximité idéologique avec la présidente
du Front National", écrit le candidat UMP à l'élection présidentielle.
"Je ne peux donc, au regard de votre déclaration, que retirer mon accord à la proposition que vous m'aviez faite d'être représenté au débat que votre association organise à Nîmes, le 17 mars, avec des porte-parole de candidats à l'élection présidentielle", ajoute M. Sarkozy. La convention nationale de la Ligue Internatioanle contre le Racisme et l'Antisémitisme a convié les principaux candiats à la présidentielle. Entre 200 et 250 militants sont attendus.
Jeudi , M. Jakubowicz avait qualifié d'"assez proches de ceux de Mme le Pen, les arguments développés par Nicolas Sarkozy contre la proposition de supprimer le mot "race" de la Constitution".
C'est l'une des 50 propositions de la Licra "pour une France plus fraternelle". Les candidats Eva Joly (EELV), François Hollande (PS) et Jean-Luc Mélenchon (FG) se sont prononcés en sa faveur, alors que Marine Le Pen (FN) l'a qualifiée d'"absurde".
"Le ridicule dépasse les bornes", a jugé M. Sarkozy en évoquant cette proposition.
Il a également reproché à son adversaire socialiste de vouloir "faire la guerre au dictionnaire".
Dans sa lettre au président de la Licra, M. Sarkozy explique que "la poursuite d'actes odieux commis à raison de l'appartenance supposée de la victime à un groupe humain exige la présence, dans notre Constitution, comme c'est le cas à de multiples reprises dans notre code pénal, de la mention explicite du motif de ces actes".
"Le supprimer dans ces textes abaisserait la protection dont dispose ainsi, à
chaque niveau de la hiérarchie des normes, tout être humain sur le territoire de
la République française", conclut-il.