Le drame s'est produit dimanche dernier au centre gérontologique de Serre-Cavalier, annexe du CHU de Nîmes
Nîmes : dame frappée à mort, l'avocate témoigne
Le drame s'est produit le 25 septembre dernier au centre gérontologique de Serre-Cavalier, annexe du CHU de Nîmes. La dame de 94 ans a été frappée à mort. L'auteur présumé de l'agression serait un homme de 91 ans, également pensionnaire de l'établissement du CHU de Nîmes.
L'auteur présumé de l'agression serait un homme de 91 ans, également pensionnaire de l'établissement du CHU de Nîmes. Le suspect, dont le comportement agressif était visiblement connu dans le centre, aurait commis une précédente agression dans un autre établissement. Il a été placé en hôpital psychiatrique.
La femme de 94 ans a été agressée dimanche dernier, à coups de poing, dans sa chambre du centre gérontologique Serre-Cavalier de Nîmes. Les coups portés ont été nombreux et d'une rare violence. La victime est décédée jeudi, après une lutte de 4 jours.
Le drame s'est donc produit dans l'unité cognitivo-comportementale, un service destiné à des personnes en situation de fragilité psychique.
La vieille dame était impotente, dans un fauteuil roulant et elle souffrait de troubles de la vision. Elle a reçu un grand nombre de coups, probablement portés à main nue. Ces coups ont occasionné de multiples fractures à la tête.
Une autopsie doit être réalisée dans les jours qui viennent pour mieux comprendre les faits.
Le personnel du centre est sous le choc, notamment l'aide-soignant qui a découvert "l'horreur". Il a déclaré : "Du sang, il y en avait partout sur les murs.".
"Tous les aspects vont être abordés dans l'enquête", notamment l'état mental de l'agresseur présumé, "bien obéré" au moment des faits, a indiqué Robert Gelli, le procureur de la République de Nîmes.
Les raisons du geste restent en l'état mal déterminées. "La version dont nous disposons, et qui doit être vérifiée, est qu'elle aurait crié et qu'il l'aurait alors frappée", a dit Robert Gelli.
Autre fait à éclaicir, pourquoi la police n'a-t-elle pas été prévenue le jour même du drame ? C'est effectivement le surlendemain, après une plainte déposée par la famille de la victime dans une gendarmerie des environs de Nîmes que les policiers se sont rendus sur la scène de crime. Mais les lieux de l'agression avaient été nettoyés.
Signaler "aurait été préférable et aurait évité toute polémique", a relevé le procureur.
L'affaire n'a "pas été étouffée", a déclaré à Midi Libre un porte-parole du CHU.
Si l'"hôpital n'a pas avisé la police, c'est d'abord parce qu'il a répondu à "un réflexe de soignants": prendre en charge la victime et son agresseur présumé, puis alerter familles et l'Agence régionale de santé. Une enquête administrative a également été ouverte.
Une enquête du parquet, confiée à la sûreté du Gard, est ouverte pour "coups mortels".