Le député FN du Gard voulait "réserver les emplois d'avenir en priorité aux jeunes français".
L'Assemblée nationale a rejeté mercredi à mains levées, lors d'un débat bref mais houleux, un amendement du député FN du Gard Gilbert Collard proposant de réserver les emplois d'avenir "en priorité aux jeunes de nationalité française".
Un tollé s'est élevé dans les rangs de la gauche lorsque le député a commencé à lire son amendement au projet de loi sur les emplois d'avenir, en débat devant l'Assemblée, stipulant que "l'emploi d'avenir s'adresse en priorité aux jeunes de nationalité française, et subsidiairement aux citoyens des Etats membres de l'Union européenne".
Gilbert Collard déclenche un débat houleux... par LeLab_E1
"Que vous ont fait les Français ?" s'est exclamé l'avocat, qui, sans être encarté FN, est l'un des deux élus de ce parti.
"Je n'ai pas à m'expliquer devant une assemblée qui, quand on se met à parler de la France, se met à hurler", a-t-il ajouté avant de regagner avec colère son banc.
"C'est M. Collard qui hurle parce qu'on s'oppose à sa conception de la société française", a rétorqué le député apparenté socialiste de Martinique Serge Letchimy. "Dans la société française, on ne fait aucune distinction de race, de couleur ou d'origine", a-t-il poursuivi.
Reprenant la parole sur un ton plus apaisé, M. Collard a affirmé qu'il fallait "que ces emplois d'avenir, on les réserve aux Français parce que ce sont eux qui vont consentir les sacrifices nécessaires", ce qui lui a valu aussitôt une mise au point de la communiste Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis).
"Cela sous-entendrait que seuls les citoyens de nationalité française participeraient au financement de ce dispositif. C'est faux ! Toute personne résidant sur le territoire français et payant des impôts participe au financement de ce dispositif", a lancé l'ancienne ministre.
Gilbert Collard, invité de La Voix est libre