Pauvreté : Languedoc-Roussillon en tête

Une étude de l'Insee pointe l'augmentation de la pauvreté et des inégalités en Languedoc-Roussillon.

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Pauvreté : le Languedoc-Roussillon en tête

Selon l'Insee, la pauvreté augmente , avec notamment 17 000 nouvelles personnes vivant sous le seuil de pauvreté et les inégalités se creusent en Languedoc-Roussillon.

  En 2009, la moitié des languedociens vivent avec plus de 1 470 € par mois. Cet indicateur place le Languedoc- Roussillon à l’avant dernier rang des régions métropolitaines. Le sur-chômage, le niveau moins élévé de l’activité féminine et, dans une moindre mesure, la présence plus forte de retraités expliquent, en grande partie, ce classement.

Conséquence de la crise, le niveau de vie médian se stabilise en 2009 après une assez forte progression les années précédentes. Mais les inégalités se creusent : le niveau de vie des plus modestes a baissé et celui des plus aisés a continué de croître. Le Languedoc-Roussillon demeure la quatrième région la plus inégalitaire.

En un an, le nombre de languedociens vivant en dessous du seuil de pauvreté a augmenté de près de 17 000 personnes. Le taux de pauvreté s’élève désormais à 18,6 % de la population des ménages contre 18,1 % l’année précédente. Les familles et les moins de 20 ans ont été les plus touchés par l’accroissement de la pauvreté.

Les plus modestes, dans la région, sont plus pauvres qu’ailleurs et les plus aisés ont un niveau de vie qui s’approche de la moyenne des autres régions (hors Île-de- France). C’est ainsi que les 10 % les plus pauvres ont un niveau de vie inférieur à 770 € par mois en Languedoc-Roussillon contre 865 € en province, soit 11 % de moins. A l’inverse, les 10 % des niveaux de vie les plus hauts dépassent 2 735 € dans la région contre 2 820 € en  province, soit une différence de 3 %.

En un an, 16 900 personnes supplémentaires vivent en dessous du seuil de pauvreté

En France, en 2009, une personne est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur à 954 € par mois, valeur correspondant par convention à 60 % du niveau

de vie médian mensuel national. A titre de comparaison, le RSA socle non majoré (ex RMI) s’élevait à 455 € par mois pour une personne seule sans revenu du travail, l’allocation de solidarité aux personnes âgées à 677 €, et le SMIC à 1 051 € par mois.

En 2009, 470 500 Languedociens vivent sous le seuil de pauvreté, soit 18,6 % de la population des ménages . Le Languedoc-Roussillon est la deuxième région la plus touchée par la pauvreté derrière la Corse et devant Nord-Pas de Calais. L’Aude est le département de la région le plus affecté, devant les Pyrénées-Orientales, le Gard, l’Hérault et la Lozère.

Les familles monoparentales, les jeunes et les personnes seules demeurent les plus affectés par la pauvreté en Languedoc- Roussillon.

L’Hérault vient en tête des cinq départements

Avec un niveau de vie médian de 1 400 € par mois, l’Aude  se classe au quatrième rang métropolitain des départements les plus pauvres derrière la Seine-Saint-Denis, le Pas-de-Calais et la Creuse, et devant les Ardennes. La sous-représentation des étudiants dans l’Aude ne suffit pas à compenser les écarts de niveau de vie, liés d’abord à un fort taux de chômage, puis à la sous-représentation des cadres mais aussi à la faiblesse du taux d’activité féminine et la surreprésentation des retraités et des agriculteurs

Le département des Pyrénées-Orientales est le sixième département métropolitain le plus bas derrière les Ardennes et devant l’Aisne. Dans ce département, l’écart de niveau de vie médian avec la province s’explique pour moitié par le chômage, pour un quart par la faiblesse du taux d’activité féminine et pour un autre quart par le déficit de cadres. La

sous-représentation des étudiants est compensée par la surreprésentation des retraités.

Le Gard se classe au seizième rang des départements les moins aisés. Le sur-chômage et la faiblesse de l’activité féminine sont les deux principaux facteurs du faible niveau de

vie dans ce département.

En Lozère, les causes de l’écart du niveau de vie avec la province ne sont pas les mêmes que pour les autres départements de la région. Le fort poids des agriculteurs et le faible

nombre de cadres parmi les emplois influent négativement sur le niveau de vie. Le faible taux de chômage et l’assez forte activité féminine ne suffisent pas à compenser ces effets

négatifs alors que la présence forte de retraités est compensée par la faible part des étudiants.

L’Hérault est le département du Languedoc-Roussillon pour lequel le niveau de vie médian est le plus élevé, même s’il demeure inférieur au niveau de la province. La forte proportion de cadres joue favorablement sur le niveau de vie.

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