Le courrier posté dans les Pyrénées-Orientales, jeudi, est revendiqué par le SAC, organisation gaulliste dissoute.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire au sujet d'un courrier comportant des menaces de mort visant le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a-t-on appris dimanche de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Cette enquête ouverte vendredi a été confiée à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, a-t-on précisé.
Selon le site leparisien.fr, ce courrier, posté jeudi à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, a été reçu vendredi par les policiers du service de protection des hautes personnalités (SPHP). L'enveloppe portait la mention: "pour l'instant, tout va bien".
Son ou ses auteurs avaient apposé sur la lettre une photo du général de Gaulle et se revendiquent du Service d'action civique (SAC), une organisation de gaullistes dissoute par le pouvoir socialiste dans les années 1980, indique le quotidien.
Un cercueil a été dessiné sur le message adressé au candidat socialiste et la lettre contenait un extrait d'un livre de Boris Vian: "une abeille de cuivre chaud le foudroiera sur l'estrade de son arrogance", rapporte leparisien.fr.
Les rédacteurs de la lettre se disent opposés au "vote des étrangers hors CEE", au "mariage homosexuel" et à la présence de François Hollande "sur l'estrade, le 14 juillet", selon le site internet du quotidien.
L'équipe de campagne de François Hollande a indiqué à l'AFP qu'elle n'avait pas été informée de telles menaces.
"Vous avez vu, j'en suis sorti vivant!", a de son côté plaisanté, sans autre commentaire, François Hollande lui-même, interrogé sur cette lettre alors qu'il venait de visiter le marché du boulevard Richard Lenoir, près de la Bastille, dans le XIe arrondissement de Paris.
Une enquête a été ouverte au sujet d'un courrier comportant des menaces de mort visant le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, parlant d'une agression par balle, selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
M. Guéant a indiqué dimanche au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro que "la dernière menace qui était exprimée par lettre était une menace pour une agression à l'aide d'une balle, donc c'est quelque chose qui est sérieux, c'est plus qu'un enfarinage".
"Des mesures sont prises, comme à l'égard de toutes les personnes qui sont menacées de mort", et une "enquête est en cours", a-t-il ajouté.
"Le président de la République a été souvent menacé de mort, ça m'est arrivé aussi, nous prenons des précautions", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
Une source judiciaire avait auparavant indiqué que le parquet avait ouvert une enquête préliminaire, confiée à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris.