Le premier ministre était vendredi en campagne en Roussillon. François Fillon a soutenu Nicolas Sarkozy comme jamais.
François Fillon a vanté vendredi lors d'un meeting UMP à Pollestres dans les Pyrénées-Orientales, l'action du Raid contre Mohamed Merah à Toulouse et rendu hommage au président-candidat, Nicolas Sarkozy, "l'homme qui ne renonce jamais".
Au lendemain de l'opération des policiers du Raid qui s'est soldée par la mort du jeune jihadiste, le Premier ministre est monté une nouvelle fois au front pour défendre l'action des forces d'intervention, critiquée notamment par le député (PS) Jean-Jacques Urvoas.
"Les réserves et critiques que j'entends sur l'opération menée par les hommes du Raid sont indécentes", a lancé M. Fillon devant plusieurs centaines de militants UMP et en présence du ministre du Travail, Xavier Bertrand, et du secrétaire général adjoint de l'Elysée, Jean Castex, candidat aux législatives de juin dans le département.
"Je veux rappeler que ces hommes que l'on voit masqués, concentrés sur leur mission, sont aussi des pères de famille, ils ont des enfants, des parents, des amis", a-t-il fait valoir.
Selon lui, "il y a une grande différence entre ces hommes du Raid et ceux qui les jugent: les premiers regardent la mort en face tandis que les autres regardent les images, quand ils ne se regardent pas eux-mêmes".
Il a rappelé qu'"il n'a fallu que dix jours pour repérer un suspect difficile à repérer" et que les autorités avaient "tout fait pour le prendre vivant (...) pour le juger". "Certains se demandent pourquoi l'assaut n'a pas été immédiat et expéditif! Parce que nous sommes un Etat de droit, pas une dictature", a souligné M. Fillon.
Il a aussi justifié l'implication de M. Sarkozy dans cette affaire, approuvée par une majorité de Français selon un sondage: "lorsque la peur et le chagrin atteignent notre pays, il est normal, il est légitime, il est même nécessaire que le président de la République soit en première ligne".
"A 30 jours de l'élection présidentielle, jugez Nicolas Sarkozy sur ses actes, jugez-le sur sa capacité à affronter les crises, sur sa façon de vouloir aller plus loin. Nicolas Sarkozy, c'est l'homme qui ne renonce jamais!"
"L'unité nationale exige de faire de la sécurité une priorité politique, car lorsque la peur mine la vie de nos concitoyens (...) alors les valeurs de liberté et de fraternité perdent tout leur sens", a aussi expliqué M. Fillon, évoquant une thématique sur laquelle M. Sarkozy est jugé plus crédible que François Hollande.
Il a enfin appelé au vote utile à droite dès le premier tour pour M. Sarkozy, au détriment de candidatures qui "n'ont pas vocation à diriger la France".
Juste avant, M. Bertrand a assuré que "la dynamique est du côté" du camp présidentiel.
"La victoire sera de notre côté, bien évidemment!" a déclaré l'ancien patron de l'UMP, mettant en garde contre une rétrogradation de la France "en deuxième division" en cas d'alternance.
Fustigeant "l'antisarkozysme" des dirigeants socialistes, seul ciment, selon lui, entre des personnalités qui "se haïssent", M. Bertrand a moqué Laurent Fabius, qu'"on ne voit plus" depuis son débat avec le président-candidat, et Martine Aubry, "perdue de vue".