Des intrusions similaires à celles de ce début de semaine ont eu lieu à deux reprises à Golfech.
Nucléaire : Golfech escaladée par deux fois
En 1989 et 1996, des militants anti-nucléaires avaient escaladé une des tours de refroidissements de la centrala nucléaire de Golfech.
Des intrusions de militants anti-nucléaires dans des installations françaises, comme celle à Nogent-sur-Seine (Aube), de Chinon (Indre-et-Loire), du Blayais (Gironde) et de Cruas (Ardèche), ont déjà eu lieu à deux reprises à la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne).
- Mi juin 1989 : 5 militants écologistes entament une grève de la faim au somment d'une des tour de refroidissement de la centrale de Gofech. Le plus acharné d'entre eux, André Crozet, restera 5 jours à 180 mètres de hauteur. Ils déroulent une banderole marquée sobrement "Stop". Les militants réclament un débat télévisé sur la question du nucléaire.
Antoine Waechter, chef de file des Verts leur apportera son soutien. Laurent Fabius, alors premier ministre, leur garantira le tenue d'un débat parlementaire sur la politique énergétique de la France.
- 8 mai 1996: trois militants des associations "Stop Golfech" et "Collectif Paix de Bazens" escaladent une nouvelle fois tour de refroidissement de la centrale de Golfech. André Crozet est une nouvelle fois de la partie. Ils resteront 3 jours perchés avant de redescendre. Le débat sur le nucléaire qu'ils réclament recevra une fin de non-recevoir.
L'histoire ne s'arrêtera pas là puisqu'EDF porte plainte pour violation de domicile. Nous sommes en janvier 1998. Les 3 mis en cause n'ont toujours pas froid aux yeux et ne cessent leur combat. Ils passent un week end au sommet d'une grue qui domine le tribunal de Montauban pour la réfection du toit. Sur la banderole qu'ils déploient : "Est-ce-un crime ?".
Le tribunal les condamne à 10 000 francs d'amende dont 5000 avec sursis chacun. Ils doivent également verser 17 774,02 francs à EDF pour avoir abîmé un cable lors de leur séjour au sommet de la tour. En appel, après une nouvelle parade des accusés place du Capitole à Toulouse, la somme réclamée par EDF sera ramenée à 4000 francs.