Qui veut la peau de Fernand Siré ?

Depuis le décès d'Arlette Franco, Fernand Siré occupe le siège de député. Mais la partie ne sera pas facile !

Depuis le décès d’Arlette Franco, Fernand Siré occupe le siège de député. Peu connu et en butte à l’hostilité d’autres élus de droite, le maire de Saint Laurent de la Salanque n’aura certainement pas la tâche facile, car ils sont nombreux à vouloir sa place dans son propre camp, dont Jean Paul Alduy.

Une chose est certaine, Fernand Siré n'aura pas le soutien d'Alain Ferrand. Le maire du Barcarès a pris personnellement le projet de loi déposé par le député Siré portant sur l'inéligibilité des élus dans les cas où ils auraient été condamnés pour « escroquerie, corruption, abus de confiance, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts ou placées en faillite personnelle. ». Lors des dernières élections cantonales, Alain Ferrand avait personnellement pris la plume et écrit une lettre aux habitants de sa commune pour les appeler à voter pour le candidat MODEM José Puig, maire de claira, pourtant soutenu par le PS. L'adversaire de Monsieur Puig n'était autre qu'Alain Got, premier adjoint de Fernand Siré à Saint Laurent de la Salanque. Le candidat MODEM avait été élu conseiller général, et il se présentera aux législatives face à Fernand Siré. Malgré sa réintégration toute récente dans les rangs de l'UMP, on voit  mal le sulfureux maire du Barcarès changer de stratégie et de champion, mais ce n'est pas le seul problème du député sortant.

Alduy veut y aller

Le maire de Saint Cyprien, Thierry Del Poso était lui aussi partant mais après sa garde à vue dans l'affaire de la vente du camping municipal, il semble en posture plus délicate. Reste une certitude, lui non plus ne fera pas une campagne ardente pour Fernand Siré.

Enfin et toujours à droite, un autre candidat, beaucoup plus connu, a une folle envie de dégager Fernand Siré de sa route. Il s'agit de Jean Paul Alduy. A 70 ans, le président de l'agglomération de Perpignan n'a pas digéré sa défaite aux sénatoriales et semble bien décidé à ne pas finir sa carrière sur cet échec. Sa formation politique, le parti radical, s'est investi dans la campagne de Nicolas Sarkozy et Jean-Paul Alduy (proche de Jean Louis Borloo) espère bien en contrepartie rafler la mise au dernier moment en décrochant une étiquette commune PR/UMP aux dépens du sortant.

Ce dernier a reçu fin mars un courrier officiel de Jean François Copé réaffirmant l'entier soutien de l'UMP à sa candidature, mais le doute continue de subsister et Jean Paul Alduy de manoeuvrer . Il a pu glisser quelques mots à l'oreille de Nicolas Sarkozy lors de son déplacement à Rivesaltes.

A gauche, Toussainte Calabrese, conseillère générale, proche de Christian Bourquin, représentera le PS, tandis que Françoise Fiter défendra les couleurs du Front de gauche.

La conseillère régionale Irina Kortanek représentera le FN.