Ramonville : une survivante témoigne

"Je dois la vie à mon mari", raconte la veuve d'un mort du Concordia. Le couple habitait à Ramonville-Saint-Agne.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Je dois la vie à mon mari", a relaté dans la presse lundi la veuve d'un des deux Français morts dans le naufrage du Costa Concordia, selon qui son mari lui a laissé son gilet de sauvetage car elle ne sait pas nager.

L'eau était à 8 °

"Je dois la vie à mon mari. Il m'a dit: +saute, saute+. Et comme je ne sais pas nager, il m'a donné son gilet de sauvetage. J'ai hésité à sauter. Alors il s'est lancé le premier. J'ai ensuite sauté. Je me suis mise sur le dos. Je l'ai appelé, il m'a crié: +Ne t'inquiète pas ! Je vais m'en sortir+. L'eau était à huit degrés à peine. Et puis, je ne l'ai plus revu", a raconté Nicole Servel au Figaro et à RTL.

La panique

Sur le navire, c'était "la panique, complètement la panique. D'un pont à un autre, on nous a refoulés parce que c'était plein, les gens tombaient partout, on les recevait sur nous", a rapporté Nicole Servel, à qui ses enfants avaient offert une croisière sur la Méditerranée pour ses 60 ans.

"Le bateau s'enfonçait. C'est là que mon mari a dit: +il faut sauter, il faut sauter parce qu'on va être immergé+". Nicole et Francis Servel, de Ramonville-Saint-Agne, dans la banlieue de Toulouse, se sont embrassés une dernière fois, et Nicole a sauté.

Elle dit avoir nagé, sans plus savoir combien de temps, avant de s'agripper à des rochers. "Lorsque j'étais dans l'eau, seule, à la dérive, j'ai pensé à mes enfants, mes petits-enfants. Pour essayer de tenir. Pour essayer de vivre".

Des villageois se sont portés à son secours et l'ont accueillie, elle et d'autres rescapés, dans une église où, frigorifiée, elle s'est réchauffée dans une soutane.

On était seuls

Nicole Servel est en colère. Il n'y avait pas de chaloupe pour elle et son mari septuagnéaire, pas de gilet de sauvetage pour eux deux, et "il n'y avait personne pour sauver mon mari". "On était seuls", a-t-elle dit.

Le naufrage du Costa Concordia que le commandant a fait s'échouer près de l'île italienne du Giglio, en Toscane, vendredi soir après avoir heurté un rocher, a fait six morts, dont deux Français, et une soixantaine de blessés. Une quinzaine de personnes sont encore portées disparues.

Le Quai d'Orsay n'a pas communiqué officiellement les identités des victimes françaises du naufrage.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information