Le parti de Marine Le Pen veut mobiliser les harkis samedi pour protester contre la venue de Nicolas Sarkozy
Perpignan : les harkis et la visite de Sarkozy
Le vote des rapatriés et harkis n'est pas négligeable. A chaque élections, ils sont sollicités par les candidats. Avec la polémique créée par le FN sur la venue de Nicolas Sarkozy à Rivesaltes, samedi, la communauté est partagée.
Le Front National a appelé lundi à manifester samedi prochain contre une visite, le même jour, de Nicolas Sarkozy à Rivesaltes, près de Perpignan, accusant le président-candidat UMP de "tenter de s'approprier une mémoire qu'il a méprisée pendant cinq ans" en rendant hommage aux harkis.
"L'équipe de Nicolas Sarkozy a annoncé la visite du président-candidat à Rivesaltes samedi 14 avril pour tenter de s'approprier une mémoire qu'il a méprisée pendant cinq ans", avance le vice-président du FN, Louis Aliot, dans un communiqué.
"Comment Nicolas Sarkozy peut-il tenter de manipuler cette mémoire à des fins
purement électoralistes?", s'interroge-t-il.
Louis Aliot qualifie le chef de l'Etat de "marchand de promesses" qui "n'a respecté aucune de ses paroles sur le sujet" depuis 2007 et tente "le tout pour le tout dans cette dernière ligne droite électorale".
"La chasse aux voix est ouverte, mais les rapatriés et harkis ne seront pas dupes de cette récupération. Au-delà des justes revendications et de la mémoire, il y a l'Honneur!", affirme Louis Aliot, conseiller régional Languedoc-Roussillon et lui-même fils de rapatriée.
Le 9 mars dernier à Nice, Nicolas Sarkozy avait reconnu les "injustices" dont la France s'est rendue coupable à l'endroit des harkis, et soigné son image auprès des rapatriés d'Algérie, avec l'ambition de regagner les suffrages d'une communauté que lui dispute âprement le FN.