Le journaliste aveyronnais a été libéré par les Farc le 30 mai.
Otage :"preuve de vie" du journaliste aveyronnais
Colombie: une "preuve de vie" de Roméo Langlois, le journaliste aveyronnais avant sa libération
Après un peu plus d'un mois de captivité, Roméo Langlois est libre. Le journaliste français a été libéré mercredi 30 mai par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dans le village de San Isidro, dans le sud de la Colombie, où il a été pris en charge par une mission humanitaire. Il est en bonne santé.
Ses premiers mots à la presse ont été : "A part le fait d'avoir été détenu durant un mois, tout le reste s'est bien passé. Je ne peux pas me plaindre." Le reporter avait été capturé le 28 avril par les rebelles marxistes lors d'un reportage sur une opération antidrogue de l'armée.
Le correspondant de France 24, souriant et détendu, a été accueilli par les membres de la délégation humanitaire conduite par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) venue le récupérer. "On m'a toujours traité comme un invité. Ils ont toujours été respectueux", a assuré le journaliste. Mais il reproche aux Farc de s'être livré à un "jeu politique" avant "toute considération humanitaire" et d'avoir "organisé un show", en le maintenant en captivité.
Ses parents sont soulagés
A Paris, Michel et Aline, ses parents, ont retrouvé le sourire. Après un mois de captivité, le journaliste français Roméo Langlois, libéré par la guérilla des Farc. De la capitale Bogota, Roméo Langlois devrait regagner la France en principe aujourd'hui.
Michel Langlois, le père de l'ex-otage, revient sur ces semaines d'attente et d'inquiétude : "On ne savait pas d'abord s'il était vivant, on ne savait pas s'il était malade dans un fourré, on ne savait pas s'il était vraiment entre leurs mains." Aline Langlois, la mère du jeune homme, a quant à elle retrouvé le sourire et commente les premières images de son fils libéré : "Je crois que les Farc nourrissent bien leurs otages. Ça va, il a l'air de bien aller."
Les Farc avaient diffusé des images vidéos
Il y a quelques jours, la guérilla des Farc avait transmis une "preuve de vie" en images du journaliste aveyronnais Roméo Langlois, enlevé un mois auparavant dans le sud de la Colombie. Les ravisseurs avaient promis sa libération le 30 mai et ont tenu parole.
Le journaliste apparaîssait torse nu et souriant dans un camp de la guérilla installé dans la forêt. "Je suis civil, journaliste international français", déclare Roméo Langlois, en réponse à une femme qui l'interroge. "On sait à quoi on s'expose quand ont fait ce type d'activités. En vérité, je ne pensais pas que cela allait devenir si terrible", ajoute le reporter, qui porte également un bandage au bras gauche.
Enlevé lors de l'attaque de la brigade militaire qu'il accompagnait, Roméo Langlois, âgé de 35 ans, avait été blessé par un tir mais la guérilla avait assuré que ce dernier avait reçu des soins et que sa santé n'était pas en danger. Un guérillero, présenté comme Colacho Mendoza, un chef du "front 15" des Farc, l'unité ayant capturé le journaliste, raconte aussi dans la vidéo que l'armée était venue détruire un laboratoire de drogue, lors de l'attaque.
"Vous pourrez le vérifier avec le prisonnier lui-même quand vous lui parlerez", indique le rebelle, ajoutant que "ce n'est un secret pour personne que dans la région le paysan n'a pas d'autre choix que de vivre de la coca".