Du 26 mai au 3 juin, une semaine de danse, de musique, d'exposition avec les habitants roms de Toulouse
Toulouse : tous les chemins mènent aux roms
Du 26 mai au 3 juin, une semaine de danse, de musique, d'exposition avec les habitants roms de Toulouse
L'association "l'Atelier idéal" organise encore une fois cette année au lieu-dit La Chapelle, une semaine consacrée à la rencontre avec les habitants roms de Toulouse.
L'historique
Le mercredi 20 mai 2009, derrière la médiathèque José Cabanis, trois riverains, en tenue sanitaire et armés d'un gros bidon pulvérisateur rempli de produit désinfectant, devant une vingtaine de témoins, ont aspergé un campement d’hommes, de femmes et d’enfants roms, qui vivaient sur place depuis plusieurs mois. Ils ont jeté sur le trottoir leurs matelas et couvertures. « C'est la milice », ont-ils répondu à une mère de famille du quartier qui tentait de s'interposer.
A partir de cet évènement, puis du discours de Grenoble du 30 juillet et de la circulaire du 5 août 2010 (sur l’évacuation de près de 300 campements roms), l’Atelier Idéal a organisé avec l’aide du collectif Roms et différents intervenants (photographes, bénévoles et militants, musiciens, chercheurs …) une semaine d’actions du 23 au 27 mai 2011 intitulée « Tous les chemins mènent aux Roms : histoire, clichés et réalité locale ».
Ils incarnent des enjeux politiques
Epouvantails politiques, boucs émissaires, délinquants, mafieux, exclus, sans papier … les Roms incarnent, en effet, des enjeux politiques dont on se doute qu’ils se passeraient bien mais ils sont également victimes de nos idées reçues, stéréotypes et préjugés.
Le projet répondait à plusieurs objectifs :
- Appréhender et comprendre les difficultés que rencontrent les Roms, les enjeux dont ils sont l’objet, dans leur pays d’origine, en Europe et en France.
- Découvrir la réalité toulousaine des Roms : Où sont-ils ? Qui sont-ils ? Quelles sont leurs difficultés, leurs besoins ?
- Construire l’évènement avec eux, les rencontrer. L’idée, en effet, n’était pas tant de parler des Roms que de parler avec eux, afin de mieux les comprendre. Interroger nos représentations, découvrir leur histoire, leur culture, tisser des liens permettant des rencontres en dehors des feux rouges et du prisme fugace et trompeur de nos pare-brises.
Le bilan de cet évènement a été positif tant dans les différentes actions menées en amont du projet (invitation régulière des Roms à la Chapelle le lundi, match et tournoi de foot, projection photographiques et concert de Péplum organisés sur le terrain de la Flambère …) que dans la semaine elle-même (concert de Vrack, deux baratins « Histoire des Roms et enjeux d’aujourd’hui », « Les Roms à Toulouse : une réalité »).
L’envie de poursuivre cette histoire a été générale.