Les élus écologistes rappellent que le conseil municipal s'était prononcé en faveur de l'expérimentation en 2010.
Toulouse favorable aux salles de shoot
De nombreux élus de gauche et écologistes prennent position en faveur de l'expérimentation des salles de consommation de drogues, destinées aux toxicomanes. Toulouse y était favorable dès novembre 2010.
Ils ont emboîté le pas à Jean-Marie Le Guen. Le député socialiste et adjoint au maire de Paris, demande au gouvernement d'entériner l'expérimentation des salles de consommation de drogue à moindres risques (SCMR), destinées aux toxicomanes, autrement appelées, salles de shoot.
Aussitôt les élus écologistes de Toulouse ont rappelé que la ville rose était candidate à ce type de tests depuis novembre 2010.
Des salles de consommation de ce type sont déjà expérimentées depuis une quinzaine d'années dans plusieurs pays. Des centres d'accueil où les toxicomanes peuvent consommer leur drogue. Les élus Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) rappellent dans un communiqué pourquoi ils y sont favorables : "le but est de faire de la prévention et d'éviter la consommation sauvage en pleine rue. Ces salles ne sont en aucun cas des « zones de non droit », pas plus qu’elles n’ont pour vocation d’encourager la consommation de drogues ou de constituer une première étape vers la dépénalisation."
Ils rappellent également que le conseil municipal de Toulouse avait voté une délibération le 26 novembre 2010 pour demander au gouvernement de l'époque de prendre position en faveur des SCMR et pour acter la candidature de la ville rose à une expérimentation.
Du côté de l'UMP 31, la position n'est pas du tout la même. Egalement dans un communiqué, elle exprime "son complet désaccord" et indique "on ne peut qu’être dubitatif sur une autorisation donnée officiellement par les pouvoirs publics de consommer des drogues dures. L’Etat n’a pas à encourager, au contraire, ce type de pratiques." Avant de demander au maire de Toulouse, Pierre Cohen "de se positionner clairement pour que Toulouse ne candidate pas à l’expérimentation des salles de shoot".
Peine perdue, celui-ci a confirmé aujourd'hui la position de la ville : "comme la majorité municipale s’y était engagée dès 2010, la Ville de Toulouse est prête à accompagner les mesures que le gouvernement mettra en place pour réduire les risques liés à la toxicomanie."