Ils sont amateurs et arpentent les allées du festival de Perpignan, appareils en bandoulière. Qui sont-ils ?
Ils arpentent les allées des expositions, un appareil photo sur le ventre. Parfois, ils prennent en photo la photo. Pourtant, pas de petit collier rouge autour du cou, donc pas d’accréditation. Galerie de photographes amateurs qui visitent Visa pour l’image armés de leur Canon, Nikon et autres.
A peine entré dans la chapelle du Tiers-Ordre, que déjà Bernard dégaine son appareil. « Je suis photographe amateur depuis la nuit des temps ! J’anime un club photo. Je fais des reportages, je me fixe un sujet, puis je travaille autour. C’est la première fois que nous venons, pour des raisons de calendrier. Je prends des photos du festival pour les monter au club, et donner envie aux membres de venir. Mais je ne prends pas en photo les photos, ce serait ridicule ! »
Bernard participe à des concours, a exposé à Nevers pour le Mois de l’Image, et expose parfois dans les maisons de retraite.
Danielle, sa femme, porte elle aussi fièrement un reflex. « Je suis plus dans la matière, des images plus graphiques. »
Elle range difficilement son Nikon D70 dans son sac. Léa rentre en deuxième année de photographie à Lyon. Elle prend des photos des photos exposées. « Parce que je dois rendre un devoir sur une exposition que j’ai visitée », se justifie la jeune femme.
Son papa est photographe. Alors, Léa ne se voit « pas faire autre chose ». Visa : « il y a des choses bien, d’autres moins. Ca me donne envie, mais partir dans des pays en guerre, ça ne me ferait pas trop rire… « . Léa préfère les portraits, « ou mieux, la photo de mode ». Elle a déjà fait un reportage sur des « grapheurs afficheurs », un travail pour l’école.
Clément porte en bandoulière un Nikkormat, un argentique vieux de 40 ans. « Je m’y suis mis il y a quelques mois. Pour apprendre la technique. J’ai commencé en notant les références de mes photos sur un cahier. »
Son frère, Pierre, a revendu son reflex et a investi dans un compact. « Pour le vélo, ça prend moins de place. »
Chacun son domaine, donc. Le premier « aime les gens, les traits des visages », l’autre « les paysages, les motifs ». A Visa, ils viennent voir une information « débridée, une ouverture d’esprit. »
Retrouvez cet article et toute l'actu du festival, en suivant le blog Voir Visa pour l'image 2012, réalisé par les équipes de France 3 Languedoc-Roussillon et les étudiants de l'E.S.J. Montpellier.
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