L'un des sept douaniers soupçonnés d'avoir pris de l'argent dans des valises de trafiquants est toulousain.
Un toulousain parmi les douaniers ripoux
L'un des sept douaniers soupçonnés d'avoir pris de l'argent dans des valises de trafiquants est toulousain.
Ils sont soupçonnés d'avoir pris de l'argent liquide par millions dans les valises de trafiquants de drogue présumés. L'argent amassé était entreposé dans des banques andorranes. L'un des douaniers, toulousain , avait lui-même un appartement en Andorre.
Les mains dans les valises à billets
Les sept fonctionnaires ont été interpellés depuis mardi dans une enquête pour "vol, recel et corruption", menée par l'Office central de la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis.
Les policiers ont travaillé dans la plus grande discrétion sur cette affaire qualifiée par les sources policières d'"inédite" et de "très grande ampleur" s'agissant de fonctionnaires.
Les investigations ont débuté il y a quelques semaines par des filatures et une enquête sur un trafic international de stupéfiants. A cette occasion, des douaniers chargés de surveiller et contrôler les bagages dans la zone réservée ont été "repérés".
Ces douaniers présumés "ripoux" ont été vus alors qu'ils se servaient "en argent liquide" dans les valises de personnes soupçonnées de se livrer au trafic de stupéfiants, faisant transiter l'argent de la drogue par avion.
"Véritable réseau"
Les enquêteurs ont ensuite mis au jour un "véritable réseau". D'autres fonctionnaires pourraient être inquiétés.
Le train de vie des suspects, qui a commencé à être épluché, "est démesuré", les montants des détournements pouvant atteindre "des millions d'euros", ont dit les sources policières.
Placements d'argent à l'étranger et achats de biens luxueux ont d'ores et déjà été établis par les enquêteurs, ont précisé ces sources.
Plus grave, l'enquête devait aussi s'attacher à "étudier les liens de certains des suspects avec de présumés trafiquants" de drogue internationaux, ont souligné les sources policières, incitant cependant à la prudence à ce sujet. "Pour l'heure, il s'agit de corruption", mais "il peut y avoir des surprises", voire d'autres arrestations, ont-elles dit.
Selon une source syndicale, "leur point commun c'est d'être expérimentés et d'être sur les sites de Roissy depuis un certain nombre d'années". "Ce ne sont pas des hauts gradés, ils appartiennent à plusieurs unités, ils ne sont pas spécialisés au sens strict du terme", a-t-on ajouté.