Vols perturbés à Toulouse-Blagnac

Large appel à la grève jusqu'à jeudi. 25 vols annulés lundi à l'aéroport de Blagnac

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Vols perturbés lundi à Toulouse-Blagnac

Aérien: large appel à la grève à partir de lundi. Perturbations prévues à Toulouse.

Les syndicats de l'aérien, fortement opposés à une proposition de loi encadrant davantage les conflits, ont lancé un large appel à la grève de lundi à jeudi, notamment auprès des pilotes et hôtesses ou stewards. Du coup, 25 vols sont annulés lundi à Toulouse-Blagnac.

A Toulouse, on notait beaucoup de retards supérieurs à une heure, mais "il y a peu de monde à l'aéroport, ce n'est pas la cohue", a indiqué un porte-parole de la plate-forme. Du fait de la grève et aussi de la neige, on comptait avant midi 15 vols annulés au départ (Air France et six autres compagnies) et six à l'arrivée. Au total, ce sont 25 vols qui devraient être annulés pour la seule journée de lundi. C'est la conséquence de l'appel à la mobilisation du principal syndicat de pilotes, le SNPL, des syndicats Unac, SNPNC et Unsa d'hôtesses, ainsi que les fédérations FO, CFDT, Unsa et CGT de l'aérien.

Tous les vols perturbés

Air France prévoit néanmoins d'assurer 80% de ses vols court et moyen courriers ainsi que 85% de ses vols long courriers. Toutefois, la compagnie avertit que ces pourcentage peuvent être revus en fonction du nombre de grévistes.

Pour sa part, easyJet déclare "ne pas prévoir de perturbations majeures sur ses vols au départ ou à destination des aéroports français", malgré l'appel à la grève.

Une atteinte au droit de grève

La proposition de loi du député UMP Eric Diard a été adoptée en première lecture le 24 janvier à l'Assemblée et saluée par le ministre des Transports Thierry Mariani comme un progrès pour "le droit des passagers".

Le texte prévoit notamment d'imposer aux grévistes l'obligation de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance, une mesure jugée "inacceptable" par les syndicats qui y voient une atteinte au droit de grève.

Il prévoit aussi un devoir d'information pour les compagnies avec des prévisions de trafic 24 heures à l'avance.

Ce texte est inspiré de ce qui existe dans les transports terrestres depuis 2007, notamment à la SNCF et la RATP où il n'y a pas de service minimum à proprement parler (pas de réquisitions possibles) mais un service optimisé grâce à une organisation en amont des moyens humains disponibles.

Là, il s'appliquerait au secteur privé, où il n'y a ni monopole, ni obligation de service public, à l'exception de quelques dessertes (Corse, Dom-Tom).

Un front inédit

Les syndicats de l'aérien ont formé un front inédit. "De mémoire de syndicaliste, il n'y a jamais eu une telle unité syndicale du monde aérien dans un conflit", a souligné Yves Deshayes.

Le SNPL, qui avait réuni vendredi ses instances nationales, a entériné la reconduction de la grève au-delà du 9 février, immédiatement ou à un autre moment en février.

Le Sénat doit examiner le texte le 15 février, en première lecture. En cas de rejet -probable- se réunira une commission mixte paritaire, avant une dernière lecture par l'Assemblée.

Les vacances scolaires d'hiver s'étalent du 11 février au 11 mars. "On ne va pas appeler à une grève dure de quatre jours au sol, mais il y aura un temps fort le lundi 6 et après on décidera au jour le jour", a indiqué David Ricatte, responsable CGT à Air France.

Pour Yves Deshayes (SNPL), "au moment où Air France dénonce tous les accords collectifs d'entreprise, le gouvernement veut restreindre le droit de grève, je crois que les salariés ont pris conscience du piège et que la mobilisation sera très forte".

Des rassemblements sont prévus lundi matin à Roissy, Orly, Toulouse ainsi que sur d'autres plateformes aéroportuaires.

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