Les chiffres de l'épidémie de Covid-19 en Occitanie se stabilisent mais les indicateurs restent élevés. Le virus continue donc à circuler laissant la porte ouverte à une troisième vague après les fêtes de fin d'année.
"La situation est encore maîtrisée, mais reste fragile" analyse, à la veille du réveillon, le directeur de l'Agence régionale de santé d'Occitanie, Pierre Ricordeau. Les chiffres parlent d'eux-même.
Dans les hôpitaux d'Occitanie, le nombre de personnes hospitalisées en raison du Covid-19 continue à légèrement baisser. A la date du 23 décembre 2020 au soir, 1299 patients Covid+ étaient accueillis dans un établissement hospitalier soit 24 de moins que vendredi dernier. Parmi eux, 147 sont en service de réanimation soit 10 de moins sur la même période.
En 4 jours, 52 décès supplémentaires sont à déplorer portant à 2015 le nombre total de patients morts du Coronavirus dans la région.
Hospitalisation, réanimation, décès, dont l'évolution au cours des dernières semaines est visible sur cette courbe :
Augmentation spectaculaire des test à la veille de Noël
Au cours de la dernière semaine, 115 000 tests ont été effectués sur l'Occitanie. "On voit un phénomène à l’approche des fêtes : une augmentation de 50 % en une semaine du nombre de dépistage, explique Pierre Ricordeau. Un tiers sont des tests antigéniques. Le reste des tests PCR". La moyenne des tests positifs se monte à 3,5%. Une tendance à la baisse comme l'indique ce graphique ci-dessous :
Des taux d'incidence à la hausse
Malgré ces données, les indices épidémiologiques restent élevés soulignant la circulation du virus. Il suffit d'observer les taux d'incidence*, dans le graphique ci-dessous, pour constater que ceux des départements du Gard, de l'Hérault et de la Haute-Garonne repartent à la hausse, semblant annoncer une troisième vague.
Pour les médecins du Gard, il n'y a pas de doutes. Cette troisième vague est déjà là (cf article ci-dessus). L'agglomération de Nîmes est passé de 95 pour 100 000 habitants le 7 décembre à 120 le 14, puis à...172 pour 100 000 ce vendredi 18 décembre.
*Définition du taux d'incidence. Selon l'Insee, en épidémiologie, le taux d'incidence rapporte le nombre de nouveaux cas d'une pathologie observés pendant une période donnée. Il est un des critères les plus importants pour évaluer la fréquence et la vitesse d'apparition d'une pathologie. Le taux d'incidence s'exprime généralement en « nombre de personnes pour 100 000 personnes par année », afin de permettre des comparaisons entre les populations et dans le temps.