Suite aux inondations, la circulation des trains est interrompue entre Sète et Narbonne sans moyen possible de substitution, explique la SNCF. Les lignes Montpellier-Toulouse et Montpellier-Perpignan-Barcelone sont très impactées. La reprise partielle est attendue au plus tôt pour le 4 novembre.
Des voies ferrées en forme de montagnes russes, des rails suspendus dans le vide, si un train roule à grande vitesse sur cette portion, il déraille. Des glissements de terrains ont provoqué ces dommages sur 12 km, mais c'est à Villeneuve-lès-Béziers que la voie a été fragilisée sur 300 m. Sous les rails, des brêches profondes de 5m.
Réouverture de Perpignan-Narbonne et Sète-Nîmes
Signalisation, caténaires, voies. Des investigations sont menées depuis hier par les équipes de SNCF Réseau afin d’établir le diagnostic de chaque composant de l’infrastructure. Sur plusieurs sections de la ligne, une partie du ballast a été emportée par les eaux. 200 kilomètres de voies impactées de Perpignan jusqu'à Nîmes. En fin de matinée ce vendredi 25 octobre, les parties Perpignan-Narbonne puis vers 16 heures Sète-Nîmes vont rouvrir.
Sans moyen possible de substitution
Les précipitations exceptionnelles survenues mardi 22 et mercredi 23 octobre dans les départements de l’Aude et de l’Hérault ont fortement endommagé les infrastructures ferroviaires. En conséquence, les circulations ferroviaires restent totalement interrompues entre Sète et Narbonne sans moyen possible de substitution. La reprise partielle des circulations est attendue au plus tôt pour le 4 novembre.
Comment gérer un volume aussi important de cars dans la gare Saint Roch de Montpellier, c'est impossible !
Interrogé par France Bleu Hérault, Hilaire Hautem, le directeur adjoint SNCF réseau Occitanie explique la complexité du problème de substitution. "Un TGV c'est environ 1.000 personnes, un Ouigo c'est jusqu'à 1.200 personnes. Donc ça veut dire que pour faire une substitution par bus il faudrait 20 autocars par TGV. Deux difficultés : trouver très vite ce volume d'autocars, les autocaristes n'ont pas ce volume. C'est aussi vrai pour les Intercités et TER. Et comment gérer un volume aussi important de cars dans la gare Saint Roch de Montpellier, c'est impossible !"
La région espère qu’un premier calendrier des bus de substitution sera communiqué lundi
Au conseil régional, on cherche également de solutions pour transporter les voyageurs. "Il est évidemment impossible de trouver un nombre de bus suffisant pour compenser tous les trains supprimés et surtout difficile également de trouver des chauffeurs en cette période de vacances scolaires. Les abonnés de TER seront informés prioritairement quand des bus de substitution SNCF seront mis en place. Les lieux de RDV des cars de substitution seront communiqués par SMS aux voyageurs. La région espère qu’un premier calendrier des bus de substitution sera communiqué lundi," précise Jean-Luc Gibelin, vice-président aux transports.