Xavier, militant aveyronnais anti-éoliennes avait été condamné à 500 euros d'amende pour avoir jeté des feuilles mortes sur un policier, en 2017 lors d'une manifestation à Rodez. Il a fait appel. L'affaire est rejugée ce mardi 6 octobre à Montpellier.
14 novembre 2017 au tribunal de Rodez : Xavier Haudoux, militant anti-éolien est reconnu coupable de "violences volontaires avec jet de feuilles d'origine végétale" sur un policier. Il est condamné à 500 euros d'amende.
10 mois plus tôt, le 21 janvier 2017, il avait manifesté à Rodez avec d'autres militants écologistes contre le projet d'installation d'un transformateur électrique dans le sud Aveyron à Saint Victor et Melvieu. Les manifestants avaient alors déversé de la terre et des feuilles au pied des policiers, devant la préfecture de l'Aveyron.
Xavier Haudoux est le seul manifestant interpellé et placé en garde à vue, ce jour-là. A la suite de cette manifestation, un policier porte plainte pour "violences aggravées avec jet de feuilles d'origine végétale sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Un geste qualifié par la justice de "violence psychologique"
Le militant a fait appel de cette condamnation. L'affaire est donc rejugée ce mardi 6 octobre 2020 devant la Cour d'Appel de Montpellier. Les militants écologistes aveyronnais qui le soutiennent se souviennent de ce 21 janvier 2017 :Trois ans plus tard, ces militants ont toujours du mal à comprendre cette procédure en justice :Il y a eu des feuilles jetées au vent, certaines sont retombées sur les chaussures des forces de l'ordre, mais c'était festif.
Lors du premier procès, le Procureur de la République avait qualifié ce jet de feuilles de "violence psychologique" à l'encontre du policier meme si la victime n'avait eu aucun jour d'arrêt de travail. Xavier Haudoux, le militant poursuivi et condamné, avait précisé à l'audience qu'il n'avait "aucune intention de nuire, de blesser" et que ce geste avait eu lieu "dans un moment de chahut."On en est à des stades de violences policières qui frisent le ridicule. Ca ne tient pas debout, la justice perd beaucoup de temps.
Le reportage de Jérôme Gaussen et Nicolas Chatail