Plusieurs associations se mobilisent, samedi 28 mai, pour la journée mondiale contre le déni de la maladie de Lyme. A Albi et Toulouse, des stands d'informations sont accessibles au public, toute la journée.
Petite tique, grosse maladie...
C'est le slogan de l'association France Lyme, présente à Albi dans le Tarn, samedi 28 mai, à l'occasion de la journée internationale contre le déni de la maladie de Lyme.
Pour ses membres, il s'agit d'informer le grand public du danger que représentent les piqûres de tiques (surtout quand elles sont mal ou pas du tout soignées) mais également de dénoncer l'opacité et le manque de volonté des pouvoirs publics qui entourent cette "mystérieuse" maladie.
A Toulouse, une autre association, Lyme sans frontières, mène la même action, toute la journée, place Wilson.
La maladie de Lyme (qui tire son nom d'une ville américaine où elle fut diagnostiquée la première fois dans les années 70) est une maladie infectieuse transmise par une piqûre de tique elle-même infestée par une bactérie, la Borreliose.
Si la piqûre est repérée (elle est parfois rendue visible par une lésion cutanée), elle peut être facilement soignée par un traitement antibiotique de deux à trois semaines.
En revanche, si elle passe inaperçue, comme dans la plupart des cas, elle peut entraîner une longue série de symptômes, le plus souvent des douleurs articulaires, une faiblesse musculaire, une grande fatigue mais également des troubles cardiaques ou neurologiques.
Cette phase, le stade 2 de la maladie, peut durer longtemps car il n'est pas aisé de trouver le bon antibiotique et la bonne durée de traitement.
Enfin, le troisième et dernier stade de la maladie de Lyme peut aller jusqu'à des manifestations cutanées, articulaires ou neurologiques sévères.
Mais la principale difficulté de cette maladie ne réside pas seulement dans son traitement mais d'abord dans son diagnostic. Car certains tests ne sont pas, selon les associations de malades, suffisamment fiables car très peu sensibles. Un aspect du problème qui n'est pas reconnu par les autorités sanitaires en France, ce que dénoncent ces associations mais aussi des médecins, des chercheurs et des jornalistes, parmi lesquels Roger Lenglet qui vient de publier, avec Chantal Perrin, un ouvrage intitulé "L'affaire de la maladie de Lyme".
Parallèlement, deux autres données font obstacles à un bon diagnostic et une bonne prise en charge de la maladie de Lyme : l'absence de toute information et de prévention dans les lieux à risques (forêts, exploitations agricoles, ...) et la méconnaissance de certains médecins face à une maladie dissimulatrice (elle "imite" bon nombre d'autres pathologies) et multi-symptomatique.
C'est aussi le combat de ces associations de malades et d'aidants...