L'Agence spatiale européenne (ESA) a notifié à Airbus Safran Launchers le contrat de développement du futur lanceur européen Ariane 6, qui doit remplacer l'actuelle Ariane 5 à l'horizon 2020, d'un montant de 2,4 milliards d'euros.
"Ce contrat va financer les travaux de développement du lanceur Ariane 6 et son industrialisation", indique la coentreprise d'Airbus et Safran. Le premier vol d'Ariane 6 est prévu "pour 2020" et sa "pleine capacité opérationnelle en 2023", précise-t-elle dans un communiqué.
La nouvelle fusée Ariane 6 bénéficiera d'une enveloppe de quatre milliards d'euros, auxquels il faut ajouter environ 300 millions de contribution pour l'exploitation des lanceurs. Ariane 6 devra être concurrentielle face à une nouvelle concurrence offrant des coûts de lancement très inférieurs à ceux actuellement pratiqués par les Européens, comme l'américain SpaceX.
Sur dix ans, le budget global pour les lanceurs européens a été estimé à huit milliards d'euros.
L'ESA ajoute dans un communiqué séparé avoir, outre le contrat Ariane 6, signé ceux sur le développement de la base de lancement du lanceu européen ainsi que celui de Vega-C, l'évolution du petit lanceur Vega de l'ESA. Signés avec Airbus Safran Launchers (ASL), le CNES (l'agence spatiale française) et ELV (European Launch Vehicle), ces contrats "couvrent l'ensemble des travaux de développement d'Ariane 6 et de sa base de lancement, dans la perspective d'un vol inaugural en 2020, ainsi que ceux de Vega-C, en vue d'un premier lancement en 2018", précise l'ESA.
Leurs montants sont les suivants : 2,4 milliards d'euros pour Ariane 6 (ASL), 600 millions pour l'ensemble de lancement (CNES) et 395 millions pour Vega-C (ELV), selon l'Agence spatiale européenne.