De la joie, des sourires sur tous les visages, les toulousains comme les ruthénois ont fêté dignement la réouverture des bars et restaurants. Difficile de trouver une place, les terrasses étaient prises d’assaut par une jeunesse heureuse et en effervescence.
"On dirait le 14 juillet, c’est la Saint-Valentin, ça fait trop de bien", s’exclame un toulousain heureux de dîner enfin au restaurant et de partager un moment de convivialité. Place du capitole, place Saint-Pierre et Wilson, la jeunesse toulousaine a envahi les terrasses de cafés. Partout, des sourires, des cris de joie, un parfum de liberté embaumait la ville rose ce mercredi soir.
A Rodez, beaucoup de monde aussi, sur les places principales notamment. Le soleil et la douceur du mois de mai n’étaient pas au rendez-vous mais qu’importe, la bière et autres breuvages ont coulé à flot hier soir.
De voir à nouveau des gens pas masqués, c’est incroyable, j’ai envie de faire des bisous à toute la terrasse!,
témoigne Hugues, un jeune étudiant ruthénois. Une remarque qui fait rigoler toute la tablée, des copains réunis et qui n’auraient manqué pour rien au monde la réouverture des bars.
Plus loin dans les rues une bande d’amis confirme "ce plaisir retrouvé, retrouver des copains, les terrasses que ce soit vivant, on en pouvait plus".
"La permission de 21 heures c’est trop nul, le virus ne s’arrête pas à 21 heures", rajoute dans un large sourire une quadragénaire.
Un vent de liberté
La jeunesse toulousaine était en effervescence hier soir, les terrasses étaient bondées. Ambiance festive à tous les coins de rues de la ville rose, dans les bars ou les restaurants, entre copains ou en famille, ils avaient tous envie de retrouver un peu de liberté et de convivialité. "On attend cela depuis 7 mois", témoigne Julien Pautot responsable d’un bar à Toulouse. "On pensait jamais en voir le bout ça fait du bien de voir les clients, on a l’impression que la vie reprend petit à petit, ça fait du bien".
Des jeunes étudiants en médecine très impliqués dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus, ils interviennent notamment au vaccinodrome, fêtent aussi cette réouverture. "On retrouve une vie sociale, tous les jours on essaie de faire avancer les choses, on n’en pouvait plus, ça fait du bien de décompresser entre amis place Saint-Pierre", raconte Eva.
"On se retrouve autour d’un verre, y a de l’ambiance, y a la fête, c’était très compliqué de trouver une place", rajoute enjoué un autre jeune homme à la terrasse d’un café.
Des familles avaient aussi décidé de marquer le coup, "ça fait des mois qu’on attendait de sortir, on s’est donné rendez-vous au bar avec mes filles après la sortie du lycée", témoigne un toulousain.
Les terrasses de restaurants bondées : "libre à l’air libre!"
Près du marché Victor Hugo à Toulouse, les terrasses de restaurants affichaient complet ce mercredi soir. Une famille attablée avait besoin de participer à cet évènement, de se retrouver en famille au restaurant avec l’envie aussi de se mêler aux autres.
Nous sommes venus avec nos enfants et les copains de nos enfants, on a senti le besoin de sortir ce soir pour voir d’autres visages, être heureux, de partager. Etre aussi dans l’insouciance, être dans une espèce de poésie en fait. L’anonyme nous a manqué, on est heureux d’être là malgré le temps incertain, libre à l’air libre et fêter cela en famille.
A 21 heures, heure fatidique du couvre-feu, cafetiers et restaurateurs rentraient tables et chaises. Une restriction à laquelle cette jeune étudiante ruthénoise compte bien se plier :
Cela fait du bien que le couvre-feu soit décalé, ça fait du bien il faut être raisonnable pour continuer à avoir des libertés, on va s’y conformer et rentrer à l’heure!
Un vent de liberté souffle sur l’Occitanie, un soulagement pour les cafetiers et restaurateurs qui respectent le couvre-feu avec cette fois-ci la certitude de rouvrir le lendemain.