Campagne de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine dans l'Aveyron

Un premier cas de fièvre catarrhale ovine a été décelé il y a un mois dans l'Allier. Depuis, l'épizootie s'étend. 11 départements français sont désormais concernés par cette maladie. En Midi-Pyrénées, Lot et Aveyron sont placés sous surveillance. Une campagne de vaccination des bovins a commencé.

Le premier cas de fièvre catarrhale ovine s'est déclaré il y a un mois dans l'Allier. Depuis, l'épizootie s'est propagée à d'autres départements du centre de la France. La maladie est aujourd'hui en principe présente dans l'Aveyron dont le nord est placé sous zone de protection. Une protection qui s'accompagne de restrictions : les animaux situés dans certains périmètres ne peuvent plus circuler et ne peuvent plus être vendus, sauf s'ils sont vaccinés. Dans le département, la campagne de vaccination a commencé pour les bovins car contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la fièvre cattarhale ovine ne touche pas que les ovins. Elle affecte tous les ruminants.

Voyez le reportage de Floréal Torralba et Luc Tazelmati :
L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) s'est propagée à quatre nouveaux départements en une semaine, portant à neuf le nombre de départements touchés, tous dans le centre de la France, selon un arrêté du ministère de l'Agriculture publié vendredi au Journal officiel. Des cas de FCO ont été détectés pour la première fois dans le Cantal, l'Indre, la Loire et la Saône-et-Loire, tandis que de nouveaux foyers ont été repérés dans la Nièvre.
Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a lancé mi-septembre une campagne nationale de vaccination ciblée sur les ruminants (bovins, ovins et caprins) destinés à l'export. L'Etat a préempté à cette fin 2,2 millions de vaccins produits par le laboratoire Merial. Le gouvernement a également promis une "compensation des pertes économiques", en particulier la mortalité animale et les coûts d'immobilisation du bétail durant le dépistage et l'immunisation. En Aveyron, près de 40 000 broutards vont ainsi être vaccinés.

Transmise par un moucheron, la FCO entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un oedème de la face. Cette maladie est strictement animale. Elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait...).